Ecriplume, ma maison mosaïque…

Soir de réveillon, je n’aurai pas le temps d’écrire, cette nuit.

Je voudrais simplement poser ces quelques mots en passant, comme je poserais un cadeau au coin de la cheminée.
Ecriplume est ma maison.
Mon antre, mon havre, mon grenier à idées, à sentiments.
Dans ce lieu étrange, au début, j’étais seule.
Enfin non.
Nous étions deux.
Puis des regards de partout sont venus se poser autour du feu.
Des gens que je connais, d’autres pas.
De plus en plus…
Certains m’ont laissé des mots que tout le monde peut voir.
D’autres m’écrivent des messages qui ne sont destinés qu’à moi.

Je pense à Alexandre, et je lui adresse un grand clin d’oeil tendresse.

Je pense à Thierry, mon complice, qui a, me disait-il hier, « la gorge qui ressemble à un poêle suédois », ce qui ne va pas l’empêcher d’aller pêcher des huîtres sauvages pour le réveillon…. sans scaphandre, ajoutait-il dignement « parce que franchement, tu as déjà vu un Breton pêcher avec un scaphandre ?! »

Je pense à mes parents de coeur, là-bas, en Belgique, et à leur fils, qui est un peu mon frère…
Je pense à ceux avec qui je passerai le réveillon ce soir, et que j’aime, eux dont je ne parle pas parce qu’ils sont le coeur de ma vie.
Je pense à Dom, Sonia et Allan, mes lumières.
Je pense à mes amis…
Je pense à tous ceux qui, depuis mon retour ici, sont là ponctuellement…
Je pense à ceux qui marchent avec moi sur mon parcours professionnel.

Je pense aux âmes endormies cette année…

Je pense à Scotty, ma petite chienne partie trop vite.
Je pense à Pomme, que je verrai pour la première fois dimanche.

Je pense à vous tous et toutes qui me lisez…

Je me demande comment il faut faire pour réparer un coeur.
Je n’y suis pas encore arrivée depuis tout ce temps, et je crois qu’il n’existe pas d’artisan magicien pour m’aider.

Et puis je pense à tous ceux qui vont mal, ce soir, physiquement ou mentalement.

Je n’ai pas de voeux: les voeux ne se réalisent pas, ils ne sont que des mots dans le vent.
J’ai juste des pensées d’amour et de tendresse, qui partent aux quatre coins de partout.

Martine Bernier

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