L’Imaginarium du Docteur Parnasus

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Que dire de cet étrange film mettant en scène une troupe d’acteurs itinérants sublimant l’imagination du public, dans un grand délire d’effets spéciaux, de pactes avec le Diable et de décors rocambolesques? Pas grand-chose, malheureusement…

Il faut tout d’abord préciser, même si tout le monde est désormais censé le savoir, que le film devait normalement s’orienter autour du personnage de Tony, joué par Heath Ledger. Ce dernier a commencé le tournage, a campé ledit personnage avec le talent qui était le sien… avant d’être retrouvé mort dans son appartement.

Pour le réalisateur, Terry Gilliam, le coup a été rude. Comment terminer le film sans son acteur?! Il a failli renoncer avant de se rendre aux arguments de son entourage qui lui conseillait de le terminer pour rendre hommage au jeune homme.

Dans le scénario, Tony franchit par trois fois le miroir magique. Le réalisateur a donc transformé son scénario pour que, au cours de ces trois incursions dans l’imagination, Tony arbore des visages différents. Soit ceux de Johnny Deep (trop peu présent, mais brillant), de June Law et de Colin Farrell. Le film a donc pu être terminé… mais à quel prix.

Le scénario est tellement décousu que le film n’arrive pas vraiment à décoller. Je me suis demandé si c’était moi qui n’était pas très réceptive… et j’ai regardé autour de moi. Les spectateurs, dans la salle, avaient l’air terrassés, accablés, en tout cas autant que moi. Les efforts du réalisateur pour sauver son film sont tellement visibles que cela nous mettait presque mal à l’aise.

Mais le moment le plus étrange, nous l’avons vécu à la fin de la projection. Au moment du générique, la lumière ne s’est pas rallumée. Un couple courageux a tenté de trouver la porte de la sortie après avoir tâtonné dans l’obscurité. Nous sommes tous remontés à l’étage… pour nous retrouver devant une porte vitrée close. Il n’y avait plus âme qui vive dans le bâtiment à l’exception de nous, pauvre équipage en perdition, oublié par le capitaine et ses officiers!

C’était d’autant plus insolite que l’ambiance du film semblait se prolonger à l’extérieur de la salle…

Séance mitigée, donc, pour un film qui ne laissera pas un grand souvenir.

Martine Bernier

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