Le charme du Lac

Nous partions pour Evian.
C’était la fin de l’après-midi, cette heure où le soleil est une plaie pour les automobilistes car il se trouve à une hauteur qui ne permet pas de l’éviter malgré les pares-soleil.
Il darde ses rayons au niveau des yeux et rend la conduite difficile.
Pour éviter d’être aveuglée, j’ai regardé le lac, sur le côté.
Je le connais bien, pourtant… mais il me fascine toujours.
En face de moi, de l’autre côté du lac, la rive suisse était bordée par une large bande d’eau d’un bleu très pur.
Un lagon qui n’avait rien à envier à celui qui m’avait fascinée du côté de l’île de Gozo.
Le fameux lagon vert…

Ici, le centre du Léman était sombre et redevenait plus clair en se rapprochant de la rive française.
La surface de l’eau était à peine ridée, seulement dérangée par le sillon laissé par un cygne ou un groupe de foulques confondant cette journée particulièrement douce avec l’apparition du printemps.
Le temps que nous arrivions à Evian, et un dernier rayon de soleil éclairait uniquement le plus haut sommet de la chaîne des Pré Alpes, le nappant de rose et d’or au passage.
C’était d’une beauté pure.
Je m’attendais presque à voir sortir la Dame du Lac de ce paysage étonnant.
Celui qui m’accompagne sait que ce genre de spectacle me séduit à chaque fois.
Il me parle des courants, des vents contraires qui permettent les multiples couleurs du lac.
En l’écoutant, je regardais l’eau rêveusement.
Vivre à côté d’un panorama tel que celui-ci est une chance que je ne me lasse pas d’apprécier…
Ce matin, le lac est dans la brume.
Comme s’il refermait le rideau en attendant le retour de Celui qui commence à l’aimer autant que moi.

Martine Bernier

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