Luc Varenne: mon plus beau fou rire radiophonique

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Toujours à l’époque où je vivais en Belgique, la radio francophone disposait d’un commentateur sportif qui, avec un certain Roger Laboureur m’a laissé de grands souvenirs.

Doté d’un bagout inimaginable, Luc Varenne était inénarrable.
Il était surtout LE supporter numéro Un d’Eddy Merckx… et me faisait mourir de rire.
Si Eddy perdait, c’était forcément parce qu’il avait dû manger une « cochonnerie », ou parce qu’un élément majeur totalement extérieur au champion avait dû intervenir.
Pendant les courses, il l’encourageait avec enthousiasme, lui donnant du « mon petit », « mon gamin », affichant sa préférence sans le moindre complexe.
Et quand Eddy gagnait, il devenait fou de bonheur.
Il criait, jubilait, poussait des exclamations de joie, usait et abusait de tous les superlatifs possibles, des adjectifs les plus élogieux…
Et son bonheur allait crescendo en fonction de l’importance de la victoire.

En 1975, lors de Milan San Remo, Luc en pleure de bonheur: Eddy gagne pour la cinquième fois!
Il est tellement heureux que son débit n’en finit plus.
Il explose littéralement, atteint le paroxysme du délire.
Lorsque soudain… plus rien.
Dans ma minuscule radio portative résonne le bruit de la foule… mais plus de Luc Varenne!
Le silence dure une bonne minute.
Ce qui, en radio est long, très long.
Et tout à coup, la voix du présentateur revient à l’antenne, faible, gémissante, quasi agonisante.
En gros, si ma mémoire ne me trahit pas trop, il a dit quelque chose dans le genre de ceci:

– Ah la la, chers spectateurs… vous n’imaginez pas ce qui m’est arrivé. J’étais tellement content que j’en suis tombé de ma chaise! Et je me suis fait un mal de chien! Pfou…. Mais ça valait la peine!!! Eddy a gagné!!! Aïe…

J’ai tellement rit, ce jour-là, que c’est moi qui en pleurait!

Martine Bernier

Extrait.. avant la chute!!

http://blog.sonuma.be/eddy-merckx-remporte-milan-san-remo/

Damien6 dit :

Je me souviens de cet épisode ! J’étais écroulé de rire devant la radio, moi aussi ! Je crois que nous devions être un paquet à avoir passé un moment de franche rigolade au même instant. Il ménervait parfois, Luc Varenne, avec sa mauvaise foi dès qu’il s’agissait d’Eddy Merckx, mais il faut reconnaître qu’il était savoureux.
Super votre blog ! Je découvre, et j’aime vraiment beaucoup.

Lucien Muls dit :

Luc Varenne était sublime de chauvinisme : Sur un tour de France, une étape gagnée par Eddy, il à mis plus de 17 minutes pour dire le nom du second !
A part cela je cherche les référence d’une chanson intitulée « Un café sans export » où Luc Varenne est cité.

ecriplume dit :

Voici le résultat de mes recherches: « Un café sans export », Bobbejaan Schoepen, Auteurs G. -ärsp,s – R. Channel – C. Alix. Label Decca, année 1959.

Paroles

Un bal sans musique, une barbe sans savon
Une voiture sans moteur, un vélo sans guidon
Un col sans boutons ou un lit sans ressorts
C’est moins grave encore qu’un café sans export

Quittant la prison pour son dernier chemin
Le tueur sanglotait, il avait du chagrin
Il ne savait pas que la peine de mort
C’est moins grave encore qu’un café sans export

Je suis allé chez le dentiste en tremblant
Il m’a, sans s’excuser, enlevé ma folle dent
Il m’a fait payer alors qu’il avait tort
C’est moins grave encore qu’un café sans export

Je me suis baigné près de Léopoldville
Et j’y ai rencontré un méchant crocodile
Il m’a poursuivi jusqu’à la Mer du Nord
C’est moins grave encore qu’un café sans export

Moi j’ai des amis passionnés de football
Qui se sont bagarrés pour un tout petit goal
Ils disent « Luc Varenne » quand ils parlent de sport
C’est plus grave encore qu’un café sans export

Je chante et pourtant, j’en ai gros sur le cœur
Cependant que partout règne la bonne humeur
Je peux pas sourire, j’en aurais du remords
C’est triste à mourir un café sans export

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