Thalès et ses élèves, l'une des bases de notre savoir

Comment ne pas avoir une admiration toute particulière pour les hommes qui ont « su » avant que ne soit prouvée la véracité de leurs intuitions?

Prenez Thalès.
Des générations d’écoliers ont maudit son célèbre théorème.
Mais connaissent-ils l’histoire de cet homme, l’un des premiers grands penseurs connu?
Il est considéré comme le premier des philosophe.
Thalès était Grec, né au VIe siècle avant Jésus-Christ.
Il habitait dans la ville de Milet, sur la côte d’Asie Mineure, aujourd’hui en Turquie.
C’est en raison du nom de sa ville que lui-même et ses successeurs ont été appelés les Milésiens.

La date de sa naissance n’est pas précise, mais, parce qu’il avait prédit une éclipse de soleil  qui s’est bel et bien produite en 585 avant J.-C., on sait qu’il vivait dans les années 580 avant J.-C.
Ingénieur, il réussit notamment à détourner les eaux du fleuve Hylas sur la demande du roi Crésus.

Thalès se passionnait pour une question en particulier: « De quoi sont faites les choses? »
A ses yeux, elles étaient constituées d’un seul et unique élément.
Intuition étonnante puisque, des siècles plus tard, nous savons que tout objet matériel est réductible à l’énergie.
Il n’avait aucun moyen de le savoir.
Il le pressentait, simplement.
Pour lui, tout était composé d’eau, tout qui est vivant a besoin d’eau, et les terres aboutissent au bord de l’eau.
Donc, à ses yeux, la Terre flottait sur l’eau et elle-même était constituée d’eau.

L’un de ses disciple, Anaximandre, poursuivit sa réflexion en se disant que si la Terre était portée par la mer, la mer, elle, devait être portée par autre chose.
Et si, se demanda-t-il, et si… la Terre n’était portée par rien??
Un objet suspendu dans l’Espace, et maintenu à  équidistance des autres corps célestes… serait-ce possible??
Anaximandre n’imaginait pas la Terre ronde, mais bien en forme de colonne de pierre, ce que contredisait son propre élève, Anaximène.
Pour ce dernier, la Terre était plate.

De penseurs en penseurs, de scientifiques en scientifiques, nous en sommes arrivés où nous en sommes aujourd’hui.
Mais tous ces personnages qui ont, les premiers, tenté de comprendre le monde par la réflexion pure,  sans aucune référence à la religion, restent des esprits remarquables, inoubliables.

Avant de pousser les élèves à étudier l’incontournable théorème de Thalès, j’imagine que leurs professeurs doivent les initier avec passion à ce que nous savons de la personnalité de cet homme fascinant et de ceux qui lui ont succédé.
Non?

Martine Bernier
 

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