Embellir, avancer et laisser une trace…

Finalement, si vous y réfléchissez bien, de tout temps, l’Homme a  cherché à laisser une trace de son passage, parfois inconsciemment.
A travers les Arts, les écrits, il a semé derrière lui des oeuvres et des travaux qui ont embelli la vie.
La sienne et celle de ceux qui leur ont succédé.

Et puis, il fallait également rendre la vie plus pratique.
Et c’est l’une des choses qui me fascinent le plus: le moment où il a fallu tout inventer, tout créer, alors qu’auparavant n’existait rien ou presque.

Il y a 6000 ans, les agriculteurs de Babylone ont rompu le cycle durant lequel les hommes utilisaient leurs doigts pour compter.
Pour pouvoir archiver leurs dépenses, ils ont fabriqué des jetons en argile, de différentes formes.
Chacun correspondait à un usage différent.
Par exemple,  nous savons aujourd’hui, qu’un jeton ovale représentait un sac de blé tandis qu’un jeton rond correspondait à une jarres d’huile.
Au moment de leurs tractations, ils échangeaient les marchandises contre cette sortes de monnaie avant l’heure.
Mieux encore: lorsqu’un échange requérait plusieurs jetons, ils étaient placés dans un récipient en argile.
Avec un bâton pointu, le vendeur y traçait des symboles permettant de savoir combien se trouvaient dans la jare.

L’écriture avait été créée…
Ces Babyloniens, pour les besoins de leurs activités, avaient inventé les nombres et les premiers symboles d’un langage écrit.
Comme leurs anciens jetons, ceux-ci étaient ronds et coniques.
Mais avec le temps, ils sont devenus plus précis et plus petits, tracés non plus avec des bâtons mais avec des stylets.

La civilisation a commencé grâce aux nombres.
Un comble pour les littéraires qui ont tendance à être allergiques aux maths!

Martine Bernier

 

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