Bichon havanais: Pomme et ses nouveaux voisins

Le jour du bouclement du journal de l’Entraide familiale est toujours un jour de stress.
A titre de comparaison, cela s’apparente à un coup de feu en cuisine.
Pas le moment, donc, de  me déconcentrer.
Tout le monde le sait et le respecte, dans mon entourage.
Tout le monde… sauf Pomme.
D’autant que, ce matin, jour de stress donc, elle avait une préoccupation importante.
Depuis quelques jours, des traces suspecte, des va-et-vient au-dessus de la terrasse et des gazouillis quasi perpétuels nous indiquent qu’un nid est en pleine construction au-dessus de nos têtes.

Depuis quelques jours, la température est en chute libre.
La porte fenêtre de mon bureau reste donc le plus souvent fermé.
Mais ce matin, une raison majeure me poussait à me rendre sur le balcon: je cherchais un satellite.
Si si, il arrive que ce soit bien utile.
Profitant de l’aubaine, Pomme est allée  s’asseoir  dehors, tête en l’air.
Elle regardait le manège des oiseaux et agitait la queue ponctuellement, comme pour marquer son amusement.
Dans cette position, elle ressemble à un petit Bouddha poilu, parfaitement attendrissant.
Seulement voilà, Bouddha ou pas, il faisait froid.
Je l’ai donc fait rentrer, ai refermé la porte et ai repris mon travail.
Elle a aussitôt entrepris de me faire part de son mécontentement.
Tout l’arsenal de ses possibilités d’expression y est passé: les cent pas bruyants et lancinants pendant une bonne vingtaine de minutes, le numéro de charme consistant à s’étirer en posant ses pattes sur moi, les jappements impatients destinés à attirer mon attention, etc.

– Pomme! Il fait froid, arrête! Pas question que j’ouvre cette porte. Laisse-moi, j’ai du travail!

Résignée, elle est allée s’asseoir vers la fenêtre, s’est glissée sous le rideau qui s’est illico transformé en voile de mariée.
De temps en temps, elle me lançait un regard de reproche.

– Bon, j’ai compris. Mais dix minutes, pas plus!

Je suis allée enfiler un pull qui pourrait participer utilement à une expédition dans le Grand Nord, et j’ai été rouvrir la porte-fenêtre.
Folle de joie, elle est retournée faire la causette avec les oiseaux, revenant de temps en temps me faire part de son enthousiasme.
Et moi, j’ai travaillé en tenue polaire… pour faire plaisir à mon chien!

Inutile de me le dire… je sais ce que vous pensez.

Martine Bernier
 

 

 

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