Le savoir-vivre des voisins alémaniques

Le fait est suffisamment rare pour que je le relève: hier, c’est en Suisse alémanique que nous avons dû nous rendre pour un article.
Du côté de Bienne, la population est parfaitement bilingue.
C’est dans cette région, en bordure du lac de Bienne, donc, que j’avais à réaliser un portrait.
Un couple accueillant, pondéré, avec lequel le contact s’est installé au fil de la conversation.
Ils m’ont confié leur vie, leur parcours, peu ordinaire.
Comme l’article n’est pas sorti, je ne peux en parler pour le moment, mais je pense que ce sujet se retrouvera dans « Paroles de Soie », après parution.

La Suisse allemande est belle, coquette, fleurie, pleine de charme.
J’ai toujours été frappée par les relations qui unissaient les Romands et les Alémaniques.
Ils se taquinent, sans doute, mais se respectent et vivent en bonne entente dans un pays relativement petit où se parlent également l’italien et le romanche.
Née en Belgique, je me suis souvent posé la question: comment ces communautés linguistiques arrivent-elles à vivre aussi paisiblement alors que j’ai toujours connu des tensions très fortes entre les communautés wallonnes et francophones, dans mon pays d’origine?
Les peuples ne se ressemblent pas.
Les contextes, les circonstances non plus, sans doute.
Mais hier, en conversant avec l’homme qui nous recevait et dont l’épouse vient de Savoie, j’ai admiré son français impeccable, la richesse de son vocabulaire.
Je le lui ai dit, en le remerciant de faire l’effort d’assumer l’interview dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle.
Il a souri.

Il semblait, de son côté, apprécier que je le relève.

Martine Bernier 

 
 

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2 réflexions sur “Le savoir-vivre des voisins alémaniques”

  1. En belge de Belgique, je tiens à souligner que nous n’avons pas non plus de problèmes avec nos voisins germanophones. Les rapports sont très cordiaux. ils l’étaient aussi avec la plupart des flamands par le passé. Les choses se sont compliquées à partir du moment où une extrême droite radicale a voulu utiliser le problème linguistique pour s’imposer en Flandre. Elle y a réussi puisqu’elle y recouvre aujourd’hui grosso modo 50% de l’électorat .
    😉

  2. Martine Bernier

    Bonjour, cher Belgien de Belgique!
    Ce commentaire confirme bien ce que je pense… La politique extrême complique tout.
    Ceci dit, je précise de mon côté que l’une de mes plus anciennes amies, Karina, est née Belge et Flamande. Les Suisses, en nous voyant si proches, nous disaient souvent que nous n’étions pas très représentatives des problèmes entre les communautés linguistiques belges!

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