Bichon havanais: La loi du ventre? Vraiment?

Une phrase, dans je ne sais plus quel petit morceau d’émission ou de reportage vu la semaine dernière, m’a frappée.
Parlant des chiens, un homme a dit:  » de toute façon, pour ces bêtes-là, seule compte la loi du ventre. Il ne reconnaît que celui qui lui donne à manger. C’est normal, ce n’est rien qu’un animal. »

J’ai regardé Pomme et je lui ai fait part de mon indignation.
Totalement partagée, j’en suis convaincue.
Si, si.

Il existe donc encore des personnes connaissant suffisamment peu les chiens pour imaginer des choses pareilles.

Chaque jour, lorsque Celui qui m’accompagne (qui n’est pas chargé des repas de mon Mogwaï) part travailler, Pomme respecte le même  rituel qu’elle a établi elle-même.
Elle commence par l’accompagner pour une dernière balade hygiénique.
Puis il ouvre la porte de la maison et elle remonte au grand galop jusque dans l’appartement.
Pendant que j’échange encore quelques mots avec mon Capitaine, Pomme The Bichon se précipite dans mon bureau et ouvre la porte fenêtre du balcon, entrebâillée en cette saison.
Je la rejoins sur la terrasse où elle se trouve déjà, debout contre la rambarde, s’étirant pour essayer d’apercevoir la voiture.
Dès que j’arrive, elle me saute dans les bras, s’installe confortablement et tend le cou en direction du garage, caché par un sapin.
Lorsque la voiture apparaît, elle la suit des yeux.
Celui qui m’accompagne longe l’allée, puis prend à droite, ce qui nous permet de le voir partir sur une centaine de mètres.  
Une fois sur la route qui est perpendiculaire au balcon, il nous adresse un grand signe auquel je réponds.
Pomme, de son côté, à chaque fois, remue la queue.
Elle le suit des yeux jusqu’à ce que la voiture ait disparu.
Ensuite, elle pousse un petit soupir, réintègre le plancher des Mogwaï et retourner vaquer à ses occupations.

Tard dans la nuit, lorsque je me décide à me coucher et à éteindre, nous adoptons un autre rituel.
Elle me suit dans chaque pièce, puis s’installe dans son panier.
Lumière allumée ou éteinte, chaque nuit, je tends ma main vers elle pour lui dire bonsoir.
Et chaque fois, elle me répond d’un petit coup de langue sur les doigts.
Ce ne sont que deux des très nombreux exemples qui font de Pomme, comme de ses congénères, de petits êtres certes différents de nous, mais dotés d’une sensibilité qui leur est propre.

La loi du ventre? Vraiment?
Ignare.

Martine Bernier 

 

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