La véritable histoire de la licorne…

 

On la retrouve dans les contes féeriques, mais saviez-vous que la licorne s’inspire d’un animal existant?
Au XVIe siècle, la corne de la licorne était la vedette des « cabinets de curiosités ».
Elle appartenait, non pas à un équidé mythique, mais au narval, cétacé bien réel nageant dans les eaux de l’Arctique.  
Ce qui était présenté comme étant une corne torsadée, attribut de la gracieuse licorne, était en réalité une excroissance de l’incisive supérieure gauche traversant la lèvre du haut des mâles.
Une excroissance utile puisqu’elle est parcourue par plus de dix millions de fibres nerveuses ultrasensible. 

Bien entendu, la corne exposée sous nos latitudes était présentée comme étant celle de licornes aquatiques décrites dans les récits de voyage de l’époque.
Au fil des époques, la licorne a été présentée comme un animal proche du cheval ou de la chèvre, fin, élégant et doux.
Les uns la situait en Inde, d’autres en Ethiopie, au Moyen-Orient, en Asie, dans le Caucase… bref un peu partout à travers le monde.
Mais pourquoi est-elle restée si présente dans notre imaginaire?
Simplement parce que ceux qui affirment l’avoir rencontrée étaient sans doute de bonne foi.
Ils ont simplement pris pour des licornes des animaux existant qu’ils ont décrits à leur façon en ignorant qu’ils avaient en face d’eux des rhinocéros laineux, des antilopes comme l’oryx  ou l’éland (oui, oui, avec un d!) ou des spécimens monstrueux comme il en naît quelquefois dans toutes les espèces.

Soyons forts, il faut se rendre à l’évidence: la licorne n’existe pas.
Et pourtant, à chaque fois que je vois un arc-en-ciel, je ne peux m’empêcher d’espérer la voir apparaître quelque part, au pied du rayons multicolore…

Martine Bernier 

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