Destins de femmes

Je crois que je n’avais pas 30 ans lorsque j’ai appris qu’une femme gynécologue obstétricienne venait d’ouvrir son cabinet dans la région.

C’était à mes yeux une excellente nouvelle.
Je rêvais d’avoir enfin une gynécologue femme.
Comme j’avais appris qu’elle avait très vite été très appréciée, je lui ai écrit pour lui demander si elle accepterait de me prendre parmi ses patientes.
Elle a accepté, et nous avons fait connaissance.
J’ai découvert une femme sensiblement de mon âge, d’une intelligence pétillante et fine, dont j’ai très vite aimé la personnalité.
Immédiatement, j’ai ressenti de l’admiration pour elle, pour son métier essentiel, pour sa démarche.

Hier, j’ai été la voir à son cabinet.
Cela faisait six ans que nous ne nous étions pas revues.
Les retrouvailles ont été l’occasion d’un beau moment.
Comme à chaque fois que nous nous voyons, nous discutons, nous prenons des nouvelles l’une de l’autre, regardant nos vies évoluer.
Je lui ai dit le plaisir que j’avais de la retrouver, et elle a répondu en me disant que, lorsqu’elle m’avait vue dans la salle d’attente, elle avait été contente elle aussi.

Elle m’a dit qu’elle adore lire, qu’elle regrette de ne pas savoir écrire vraiment.
Nous étions heureuses de nous revoir, simplement, avons parlé de cette relation épistolaire mais belle que nous entretenons depuis si longtemps.
J’ai toujours été charmée par son tact, son empathie, son naturel, sa compétence.

Nous avons convenu de nous rappeler prochainement, pour un rendez-vous qui ne sera pas un rendez-vous médical.
Et je m’en réjouis: elle est l’une des personnalités féminines qui marquent ma vie, depuis fort longtemps…

Ce qui me prouve une fois encore que les chemins qui nous mènent dans les cabinets médicaux et dans les hôpitaux sont toujours parsemés de rencontres magnifiques.

 

Martine Bernier

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *