Les jours avec et les jours sans

Hier matin, dès le réveil, j’ai réalisé qu’il se passait quelque chose de particulier.
Levée aux aurores, j’ai eu l’impression qu’il y avait pourtant plus de lumière que les jours précédents aux mêmes heures.
Le temps n’était pas spécialement beau, mais le jour perçait alors que je ne l’attendais pas si tôt.
Toute la journée, sans que je m’explique pourquoi, j’ai été remplie d’une énergie que je n’avais pas connue depuis des mois.
Pensant qu’elle allait s’amenuiser au fil des heures, j’en ai profité pour me mettre au travail rapidement.
Mais non: jusqu’au soir tard, j’ai eu droit à cette vague de force venue de je ne sais où, à ce punch qui m’a permis d’être efficace dans tout ce que j’entreprenais.

Etrangement, j’ai constaté assez tôt que je n’étais pas la seule à ressentir les bienfaits inattendus de cette journée particulière.
Dès l’instant où elle s’est réveillée, Pomme a été d’une humeur charmante, au point que même mon Capitaine s’en est aperçu.
Vive et très joyeuse, elle jouait, nous taquinait, courait, alors que, depuis quelque temps, elle qui n’aime pas l’hiver était plutôt morose.

Ce matin, je me demandais si l’aubaine de la veille allait à nouveau être au rendez-vous.
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas: la lumière n’était pas plus présente que les jours précédents.
J’ai proposé à Pomme de la sortir, quelques minutes après sept heures, et nous avons constaté que le ciel était lourd et le temps humide.
Nous sommes retournées à l’appartement, je lui ai servi ses croquettes préférées, et je me suis installée à mon ordinateur.
Prête à travailler, oui, mais sans le secours de cette fantastique énergie de la veille.
En y réfléchissant, je me suis dit que je me faisais des idées.
Jusqu’à ce que je m’aperçoive, il y a quelques minutes, que Pomme avait disparu.
Je l’ai cherchée dans toutes les pièces avant d’aller voir dans la chambre à coucher où je n’avais pas ouvert les stores.
J’ai allumé… et j’ai vu mon bichon dormant les pattes en l’air dans son panier.
Lorsqu’elle m’a vue, elle s’est remise à l’endroit, a baillé et s’est longuement étirée.
Je l’ai caressée, lui ai demandé si tout allait bien, ce à quoi elle m’a répondu par un battement de queue.

Je suis revenue dans mon bureau et ai recommencé à écrire… avant de réaliser que Pomme n’était toujours pas là.
Elle s’est recouchée, prolongeant sa nuit.

Quand je dis que cette journée n’est pas dotée de la même énergie d’hier, je ne crois pas me faire d’idées, finalement!

 

Martine Bernier

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