Voyage en Ouzbekistan: les trésors de Khiva

 

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Les musiciens de Khiva (Photo Martine Bernier)

En 2008, j’ai accepté d’accompagner un groupe de lecteurs en Ouzbekistan et au Kkirghizistan.
Ce voyage est pour moi un souvenir à double tranchant.
Il a coïncidé avec l’une des périodes les plus détestables de ma vie personnelle, marquant le premier événement concret d’une époque charnière extrêmement douloureuse.

A cause de cela, j’ai eu beaucoup de mal, pendant plusieurs années, à repenser à mon périple sans souffrir.
Aujourd’hui, je peux le faire car j’ai laissé derrière moi ceux qui n’ont plus leur place dans mon présent.

Durant ce périple de deux semaines, je voyageais avec un groupe de retraités.
Des personnes charmantes, attachantes, souvent cultivées.
Nous étions accompagnés par des guides touristiques.
Mon rôle consistait à représenter la Rédaction qui organisait le voyage avec une agence spécialisée, et de servir d’accompagnatrice à laquelle les personnes s’adressaient en cas de souci.
Nous passions tout notre temps ensemble, ne nous séparant que la nuit tombée lorsque nous regagnions nos chambres respectives.
En Ouzbekistan, les conditions étaient dures.
Avec une température constante de 40 degrés, beaucoup d’entre nous étaient malades.
Mais tous ont fait en sorte de profiter au maximum de ce séjour très marquant.

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Les terrasses sur les toits (Photo Martine Bernier)
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L’un des nombreux minarets de la ville (Photo Martine Bernier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il m’est arrivé des mésaventures inoubliables dans ces lieux totalement dépaysants…
Ce matin, j’ai envie de parler de Khiva, l’une des villes Ouzbek les plus fascinantes, mais aussi les plus touristiques.
Pour l’atteindre, il nous a fallu rouler une journée entière dans le désert.
Les conditions d’hygiène tout au long de la route étaient généralement nulles puisque nous ne rencontrions aucun point étape pour se désaltérer.
A l’exception d’une sorte de buvette où, somme toujours dans ce pays privé d’eau, les sanitaires étaient dans un état répugnant.
Nous attendions tous l’arrivée à l’hôtel avec impatience.
L’étape était longue, nous étions tous assez fatigués.
Lorsque nous sommes arrivés, j’ai été subjuguée par la beauté de l’endroit.
La légende raconte que Sem, le fils de Noé, a creusé un puits à l’endroit où la ville a été créée bien plus tard.
Avec ses remparts, sa forteresse, son palais doté d’un harem, sa mosquée, ses magnifiques minarets, son mausolée, son caravansérail  et son architecture typique, Khiva est une ville dans le désert, avec toute la magie qui peut entourer ce genre de lieu.

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Des sauterelles de plus de 15 cm de long… (Photo Martine Bernier)

C’est aussi un lieu où la vie a toujours été très rude, où les hommes se sont souvent montrés sans pitié par le passé.
Les murs sont encore lourds du souvenir de certains événements sanglants qui ont  marqué l’histoire de la ville.
Je prenais beaucoup de notes au cours de ce voyage.
Ce jours-là, je m’étais assise sur un muret lorsque j’ai réalisé que les murs étaient couverts de grandes sauterelles mesurant toutes entre 15 et 20 centimètres.
Je n’ai qu’une sympathie très modérée pour les insectes, mais ceux-ci étaient fascinants.
Notre guide m’a expliqué que la ville avait eu à faire face à une invasion de sauterelles durant les jours précédents.
Il y en avait eu des nuées entrant partout dans les maisons.
Celles que je voyais étaient les oubliées de la troupe repartie depuis.
Les « oubliées » étaient incroyablement nombreux.
Ces sauterelles venaient de nulle part et étaient reparties dans le désert.
Ici, rien n’était vert.
J’imaginais le calvaire des habitants avant notre arrivée pour se débarrasser de ces hôtes indésirables.
La visite de cette ville a, je crois, été passionnante pour chacun d’entre nous.

L’architecture et les très nombreux monuments historiques de Khiva, font de la ville l’une des plus touristiques du pays.
C’est aussi l’une des villes du monde parmi celles que j’ai pu visiter, que je ne risque pas d’oublier…800px-Uzbekistan_2011_377

Martine Bernier

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