Libérés….

Je ne parle pas souvent de l’actualité sur Ecriplume.
Ce n’est pas la vocation de ce site.
Contribuer à plomber le moral général en revenant sur les tragédies quotidiennes ne me tente pas.

Parfois, pourtant, un événement se distingue  des autres.
Comme celui d’hier où quatre des otages français retenus à travers le monde ont été libérés après trois ans de détention.
Enfin…
Chaque semaine, lorsque, à la fin des journaux télévisés, les photos des otages sont diffusées avec cette phrase: « Nous ne les oublions pas », je ressens le même sentiment de tristesse et d’impuissance.
Je suis comme tout le monde, je pense: le sort de ces hommes (et parfois de ces femmes) enlevés à travers le monde m’a toujours bouleversée.  

Hier, donc, quand j’ai su que quatre d’entre eux étaient rendus à la liberté, j’ai ressenti un réel soulagement.
J’imagine leurs familles, leurs proches qui, pour la première fois hier soir, ont pu s’endormir soulagés d’un grand poids.
Je pense à ces hommes que l’on a vu  hier en état de stupeur, comme s’ils n’arrivaient pas encore à réaliser…
Et je me dis que les retrouvailles vont être fortes en émotion pour eux tous,  que la reprise du quotidien sera sans doute compliquée, comme à chaque fois qu’un otage retenu longtemps revient à la vie normale.
Se voir voler trois ans de sa vie, c’est… innommable…

Je repense à ceux qui ont vécu la même terrible aventure par le passé.
Et je pense à ceux qui sont toujours retenus, quelles que soient leur nationalité, ceux dont on ne nous parle pas.
A ceux dont on sait qu’ils sont journalistes… pas rentrés, eux non plus.

Mais hier, j’ai ressenti fortement une évidence: lorsqu’un homme est rendu à sa vie, aux siens, c’est tout son entourage et tous ceux qui se sont sentis concernés qui retrouvent un peu de sérénité en même temps que lui.
En fait… ces nouvelles sont tellement pesantes et inacceptables que nous nous sentons tous  « libérés » lorsque l’un de ces cas connaît un dénouement heureux.
Il n’est pas fréquent que l’actualité internationale nous apporte de la joie.
Cela mérite d’être salué…

Martine Bernier

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