Si mors à mors… ou la poésie de Tri Yann

Hier, tout en travaillant, j’écoutais en boucle, comme je le fais souvent, le concerto pour 2 flûtes, 2 salmoe, 2 violons, 2 mandolines, 2 théorbes et 1 Cello en C Majeur RV558 de Vivaldi.
J’aime énormément ce morceau, particulièrement interprété sous la direction de Claudio Scimone.
Automatiquement, dès les premières notes, je me trouve propulsée à la Fondation Gianadda où j’ai eu la chance de l’entendre pour la première fois, en compagnie de mon Capitaine.
Un moment magique…

Je l’avais fait passer cinq ou six fois de suite lorsque j’ai laissé Itunes poursuivre la lecture de sa liste de morceaux.
Du classique… et, tout à coup, une mélodie que je n’avais plus écoutée depuis un bon moment.
« Si mors à mors », de Tri Yann.
L’une des chansons que je préfère de ce groupe breton qui a le chic pour m’interpeller, m’émouvoir, m’entraîner dans son monde.
« Si mors à mors » est particulière.
Il s’agit d’un poème breton, écrit à l’occasion des funérailles d’Anne de Bretagne, en 1514.
J’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’un clin d’oeil alors que j’ai encore acheté un ouvrage sur les illustrations du Livre d’Heures d’Anne Bretagne la semaine dernière.
Wikipédia nous apprend que la musique est celle de la chanson traditionnelle irlandaise en gaélique « An carlin Rua ».
Tri Yann  en a fait l’une des chansons phare de son répertoire, l’enregistrant sur plusieurs de ses disques.
La magie de leur version vient sans doute du fait  qu’ils y ont introduit des instruments anciens.
Jean-Louis Jossic au psaltérion et Gérard Goron à la mandoloncelle.
Le résultat est envoûtant, très doux,.
J’ai découvert « Si mors à mors » il y a plus de 30 ans, en écoutant Tri Yann.
Cette chanson ne m’a jamais quittée… ni le groupe, d’ailleurs.
Si vous ne l’avez jamais entendue, régalez-vous…
Et si vous la connaissez comme moi, vous le savez déjà: on ne s’en lasse pas!

Martine Bernier

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