Bichon havanais: Pomme et la tempête

Je ne m’y attendais pas.
La nuit avait été plutôt calme.
Il pleuvait, mais sans plus.
Mais ce matin, lorsque j’ai voulu sortir Pomme, j’ai réalisé que quelque chose n’était pas normal.
Des bruits étranges résonnaient dans la maison, comme si un intrus gigantesque et enveloppant cherchait à y pénétrer.
Je me suis approchée de la porte vitrée et j’ai compris.
Dehors, un vent impressionnant avait pris possession des lieux.
J’ai hésité à sortir, inquiète pour mon Mogwaï.
Pomme, elle, n’avait pas l’air impressionnée et insistait pour que j’ouvre la porte.
Je me suis donc exécutée.
La tempête était si forte, avec des bourrasques si puissantes, qu’il était impossible de respirer normalement sans se retourner pour faire dos au vent.
Cette fois, c’est Pomme qui était inquiète.
Elle est restée dans un tout petit périmètre non loin de moi en ne me quittant pas des yeux.
Le vent la poussait, la renversait.
Je suis allée vers elle pour la rassurer:
– Pomme, dépêche-toi: aujourd’hui nous restons là. Fais vite!
Elle n’a pas eu envie de me contrarier.
Quelque secondes plus tard, elle me rejoignait sur le perron et nous rentrions ensemble.
Derrière nous le vent se déchaînait toujours autant.
J’ai séché mon Mogwaï que trois minutes dehors avaient suffi à tremper de la truffe au bout des pattes.
A l’heure où j’écris, la tempête ne se calme pas.
Pomme suit attentivement ces événements naturels depuis la porte-fenêtre de mon bureau.
Ce matin, il y a peu de chance pour qu’elle ait à chasser les corneilles…

Martine Bernier

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