Il y a quelques jours, mon Capitaine propose à Pomme de l’accompagner au jardin, puis au garage, pour qu’ils puissent vaquer ensemble à leurs occupations personnelles.
Au bout d’une demi-heure, Celui qui m’accompagne remonte tandis que j’écrivais toujours.
Une autre demi-heure passe, le temps que je termine mon texte…
Je vais rejoindre mon Capitaine dans la cuisine et je m’aperçois que Pomme n’est pas là.
Je pose donc la question:
– Où est Pomme?
– Elle n’est pas avec toi?
– Non!
Visage légèrement inquiet de mon Capitaine:
– Mince! Je l’ai oubliée en bas!
– Dans le garage??
– Non… dans le jardin.
Comment expliquer ce que j’ai ressenti?
Le jardin est ouvert sur la route.
Tout peut donc arriver: elle peut s’enfuir, passer sous une voiture, être kidnappée par un collectionneur d’oeuvres d’art (si!), filer prendre un billet pour la Chine afin de s’éloigner de ces ingrats qui l’oublient dans un coin, prendre son baluchon et retourner chez sa mère…
En une fraction de seconde, terriblement inquiète, je me suis ruée dans l’escalier que j’ai descendu à la vitesse de l’éclair.
Ce jour-là, j’ai battu le « cent mètres escaliers », sans aucune contestation possible.
J’ai ouvert la porte, paniquée à l’idée de ne pas la retrouver.
C’est fou le nombre de pensées qui peuvent vous assaillir à la seconde lorsque vous êtes dans ce genre de situation.
J’ai appelé: « Pomme? », une seule fois.
Avant même que j’aie prononcé son nom, elle se ruait vers moi, petite boule noire tout inquiète de s’être retrouvée seule si longtemps…
Enfin ça.. C’est ma version.
Peut-être s’est-elle contentée de mettre à profit ce moment de liberté totale pour examiner le jardin sous toutes les coutures comme elle aime le faire!
Toujours est-il que nos retrouvailles ont été plus que chaleureuses…
De retour dans l’appartement, elle ne m’a plus quittée d’une semelle pendant un temps fou.
Jetant au passage un petit regard à mon Capitaine, que j’ai traduit comme étant un regard vexé et plein de reproches.
Non mais!
Mon Capitaine avait oublié Pomme!
Crime de lèse-majesté!
Martine Bernier
2 réflexions sur “Bichon havanais: Pomme… oubliée!”
Je suis bien mal placé pour critiquer l’attachement à des animaux.
A chacun des décès de nos chats, nous sommes littéralement KO.
Si j’apprécie de moins en moins l’attitude débile des humains,
j’aime de plus en plus l’intelligence du chat, l’affection du chien.
Mais de là à faire les gros yeux à ton capitaine, il y a de la marge.
Les humains ne sont pas tous marrants, mais ne soyons pas barge.
Si ton cher gradé sur une aire d’autoroute, t’avait bêtement oubliée,
quelle eut été ta réaction de rédactrice aimée, mais abandonnée ?
Je n’ai certainement aucune leçon à quiconque donner, non vraiment,
mais je sais qu’on peut d’un chien se séparer, mais moins d’un amant !
Amitiés mes chers
j.
🙂 🙂 Merci pour ce joli texte, cher Jean! Et je te rassure, c’est Pomme mais pas moi qui ai jeté un regard vexé à mon Capitaine… De mon côté, je suis avec lui comme je suis avec elle: incapable de leur en vouloir quand ils dont une bêtise! 😀