Bichon havanais: Pomme et la prévoyance

Pomme est un petit chien joyeux… et facétieux.
En la voyant vivre, même les personnes les plus réfractaires craquent.
Un exemple?

Samedi matin.
Tous les deux jours, je donne à mon Mogwaï une friandise qui contribue à son hygiène bucco-dentaire.
Elle la dévore toujours avec enthousiasme.
Ce matin-là, donc, je la lui tends, elle la prend et, comme d’habitude, s’en va en courant la déguster en paix à l’abri des regards.
Sauf que cette fois… trois secondes plus tard, elle était à nouveau là et quémandait un deuxième biscuit avec un enthousiasme presque convaincant:

– Dis donc, toi? Tu es déjà passée à la distribution! Tu ne me rouleras pas comme ça! Et je suis sûre que tu n’as pas encore mangé le premier, en plus!

Amusé, mon Capitaine regarde la scène:
– Tu lui en as déjà donné un?
– Oui! Mais j’ai comme l’impression qu’elle espère un deuxième service!
–  Mais… et le premier?
– Je pense qu’elle a dû le laisser dans son panier ou ailleurs: elle est en mode écureuil, elle fait ses provisions pour l’hiver!

Celui qui m’accompagne est parti à pas de loup en direction de l’endroit où il sait que Pomme aime s’installer pour prendre son goûter.
Mais elle veillait…
Connaissant notre grand homme, elle l’a précédé jusqu’à une petite carpette sur laquelle trônait la friandise en question.
Avant qu’il ne puisse l’atteindre, elle l’a attrapée et a filé la manger ailleurs.
Mon Capitaine riait: voir ce petit bout de chien tenter de nous rouler et protéger son bien est toujours très drôle.
Quelques instants plus tard, je remettais le sachet à friandises dans sa boîte quand j’ai vu Pomme revenir dans la cuisine.
Elle a pris appui sur moi et s’est étirée de tout son long, dans la position de celle qui veut à tout prix charmer son interlocutrice.
Je l’ai caressée en reposant la boîte sur l’étagère:
– Non: tu vas être malade. Va jouer.
Elle a reposé ses quatre pattes sur le sol, et, avant de quitter la cuisine, m’a jeté un petit regard vexé.
Que j’ai traduit illico par: Tu me déçois beaucoup!

La bonne nouvelle… c’est que nous sommes lundi.
Dans une heure, elle aura son heure de gloire!

Martine Bernier

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