Au cours de ces derniers mois, j’ai eu la chance de faire la connaissance du dessinateur Thierry Barrigue, auquel je consacrais un article pour le magazine Générations.
Il s’agissait de dresser la généalogie de sa famille… sachant, pour ceux qui l’ignoreraient encore, que son père est le dessinateur Piem, bien connu de ceux qui suivaient avec délice le Petit Rapporteur de Jacques Martin.
J’ai eu un réel plaisir à collaborer avec lui, puis les semaines ont passé, jusqu’à hier où il m’a demandé si l’article était bien sorti.
Il était paru en mai, et nous avons échangé quelques messages à ce sujet et sur l’actualité.
Dans le dernier qu’il m’a envoyé, il m’a confié qu’il aimerait que j’achète le numéro de Vigousse de cet été, afin de lire le reportage qu’il a effectué dans un camp de réfugiés au nord de la Grèce.
Pour mémoire, Vigousse est un journal satirique romand, qu’il a créé en 2009 avec Laurent Flutsch et Patrick Nordmann.
Quelques heures plus tard, j’étais plongée dans l’article en question.
Il ne ressemble en rien à tout ce que l’on a pu lire ou voir sur le sujet..
Barrigue a entraîné son collègue Pitch dans l’aventure, et tous deux sont partis à la rencontre de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants échoués loin de leur pays.
Ils se sont parlés, ont échangé, les deux dessinateurs leur ont offert des dessins, déclenchant des rires, de l’émotion, parfois de la déception quand les croquis en question ne correspondaient pas aux attentes des plus jeunes.
Lorsque j’ai terminé la lecture de ce reportage inattendu, sensible et lucide, parsemé de dessins, j’avais le coeur chiffonné.
Si vous avez la possibilité de vous procurer le journal en question et de lire ce reportage, faites-le…
Vraiment…
Martine Bernier
