L’interruption

Des travaux obligatoires sur nos installations nécessitent une interruption provisoire de votre fourniture électrique.
Elle aura lieu Jeudi 29 septembre, de 13h15 à 16h30.

Gloup.

Quand j’ai reçu cet avis de la Romande Energie, j’ai eu un petit moment de flottement.
Depuis que les travaux ont été entamés dans notre rue, nous avons déjà subi plusieurs coupures d’eau.
Pas de problème: on s’organise.
Mais l’électricité… l’électricité!
Cela veut dire plus de téléphone, plus d’Internet, plus d’ordi (en dehors du portable si je pense à lui faire faire le plein d’énergie)…
Le désert!
Pitié, non!!!!

Bon, on se reprend.
Après tout, des générations avant nous ont vécu sans électricité et s’en sont très bien porté.
Hum… c’est le genre de phrase que j’essaie de me dire pour me consoler, sachant qu’il y a toujours une bonne âme pour me souffler à l’oreille que « oui, mais au temps des cavernes, il n’y avait pas de journaux à écrire! »

J’ai pris les devants par rapport à l’inconvénient qui m’attend, et, la veille, j’ai prévenu mes collègues et tous ceux qui ont potentiellement besoin de me contacter.
Ceci fait… j’ai abordé le sujet avec mon Capitaine:
– Les coupures d’eau, je gère. Mais l’électricité… c’est beaucoup plus ennuyeux. C’est effrayant de se dire que je ne vais rien pouvoir faire tant que le courant ne sera pas rétabli. Je vais tourner en rond!
– C’est vrai que c’est compliqué… tu ne peux plus communiquer.

Trois heures après, alors que nous avions fini par nous absenter, l’électricité était revenue.
Mon premier geste a donc été de rallumer mon ordinateur, tandis que Pomme, ravie de me voir ravie, alimentait son fantasme habituel: se prendre pour une boule devcurling et s’élancer sur le dos à travers le salon sur le parquet  pour finir dans la pose de l’otarie faisant tourner un ballon entre ses pattes.

En trois minutes, le rythme de la journée avait repris, le téléphone chauffait à nouveau, mon iPhone se calmait et le clavier crépitait (silencieusement puisque les claviers ne crépitent plus depuis belle lurette!).
O bonheur…

Martine Bernier

 

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