Mosaïque d’une veille de réveillon

Je n’ai jamais fait autant de pâtisserie de ma vie!
Vendredi matin, je réinvestis la cuisine et j’y passe cette fois trois heures.
But de l’opération: refaire une nouvelle fois de ces biscuits qui ont trouvé leur public!
C’est long, un peu ardu, mais j’insiste et, pour l’occasion, je remplis une grande boîte en fer blanc.
Après avoir rangé et nettoyé la cuisine, je pousse un soupir de soulagement: promis juré, ce sont les derniers biscuits de l’année!
Hum… ah oui, c’est vrai 2017 commence dimanche…
L’après-midi et le soir, moments de grâce: mon Capitaine pioche dans la boîte et déguste mes oeuvres pour accompagner son café…

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Cette nuit, je me lève vers 3 heures du matin pour soigner mes  yeux blessés.
Retour dans la chambre en mode radar.
Je ferme la porte et me recouche.
Ce matin, 6 heures, je me relève.
Et en ouvrant la porte, je découvre… une petite boule de poils noire blottie dans le coin de la porte.
– Pomme!!! Mais… qu’est-ce que tu fais là??

Dans la nuit, je n’ai pas vu qu’elle quittait la chambre, sans doute pour aller boire dans la cuisine.
Et je l’ai laissée dans le couloir, chose qui ne lui est jamais arrivée en 7 ans de vie commune.
– Mais… pourquoi n’as-tu pas jappé? Je serais venue t’ouvrir!

Non seulement elle n’a pas signalé sa présence, mais, en prime, elle n’est pas allée poursuivre son sommeil dans l’un de ses autres paniers disséminés dans l’appartement, ou même sur le petit tapis qui se trouve à quelques centimètres de la porte de la chambre.
Non, elle a préféré se coucher sur le sol glacé, le plus près possible de la porte.
Il faisait froid.
Lorsqu’elle m’a retrouvée,  elle m’a réservé une fête débordante de tendresse avant de se précipiter dans son panier, à côté du lit.
Je suis retournée me coucher, mais pas sans avoir vérifié qu’elle était bien là.
Nuit mouvementée pour mon petit Mogwaï!

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Nous ne changeons pas: ni mon Capitaine ni moi ne sommes des adeptes de la St Sylvestre.
Ce soir, nous passerons la soirée avec un couple d’amis, en mode intime et chaleureux.
Et nous en arrivons déjà à la grande page des voeux…
Comme s’ils pouvaient vraiment changer le cours des choses.
Bon, voyons….
Je vous souhaite  le précieux double cadeau de la santé et de l’amour.
Je souhaite que les êtres sans conscience qui créent des situations de souffrance réalisent le mal qu’ils ont fait.
Je souhaite que les hommes qui les ont perdus retrouvent l’équilibre, le sens et l’importance des valeurs, le goût du savoir et de la culture.
Je souhaite que chacun de nous comprenne enfin que, dans nos gestes quotidiens, nous devons rester au chevet de la Terre, attentifs à ses besoins.
Je souhaite tant de choses… que le monde redevienne un endroit où il fait bon vivre, que les déracinés puissent retrouver le chemin de leur vie, que la folie des hommes se transforme en compassion, que personne n’ait plus à trembler, que la vie soit respectée partout sous ses moindres formes, humaine, animale et végétale…
Oui, je sais, je me lâche.

Qui sait… peut-être que tous ces voeux qui seront formulés cette nuit et au cours de ces prochains jours, trouveront un écho quelque part?

Martine Bernier

par

1 réflexion sur “Mosaïque d’une veille de réveillon”

  1. Ces voeux sont ceux que j’aurais aimé pouvoir dire, mais je n’ai pas les mots.
    Et moi, j’espère que vos voeux se réaliseront, pour nous tous.

    Bonne année, Martine !

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