Nous nous levons tôt…
Tout est calme.
Le village et la maison dorment encore.
Je suis la première à m’aventurer dans le Nid.
Comme à chacune de leurs visites, Eya et sa maman passent la nuit à l’hôtel et nous laissent leur Maine coon.
Ce matin, ni Pomme ni moi n’arrivons à le trouver.
Mais il a semé des indices…
Au salon, sur le sol, un paquet de mouchoirs en papier.
Dans la salle à manger, par terre toujours, un grelot noué à un petit ruban rouge.
Et dans la cuisine, un crayon…
Sa nuit a été aventureuse!
Je finis par le trouver caché par un rideau.
Il profite des premiers rayons du soleil sur un rebord intérieur de fenêtre.
En me voyant, il me jette un regard portant clairement le message: « C’est à cette heure-ci que tu te lèves?! », détourne la tête et me snobe.
Je n’insiste pas.
Un peu plus tard, mon Capitaine emmène Pomme avec lui pour aller chercher le pain.
Me voici seule avec Belle…
Et cette fois, elle consent à me dire bonjour.
Elle va même jusqu’à me suivre dans mon bureau, et se couche entre mon clavier et l’écran, posant une patte sur mes doigts pendant que j’écris.
Mais tout à coup… l’horloge à oiseaux sonne huit heures dans la cuisine.
Chaque heure est ponctuée par un chant d’oiseau différent.
Et celui qu’elle entend l’inspire…
Elle file en courant, et je l’entends d’ici faire des bonds dans la cuisine!
Heu…
J’ai comme l’impression que son instinct est bien développé!
Martine Bernier
