Bichon havanais : Pomme et le printemps-été

Si Pomme a horreur de la pluie, elle n’est pas non plus très fan des fortes chaleurs.
Ces derniers jours, accablée comme nous par ce changement de temps frôlant la canicule, elle semblait être devenue l’ombre d’elle-même.
Je lui propose des ébauches de solutions:
– Pomme? Viens te mettre près du ventilateur…
Elle se traîne jusque-là, prenant un air contrarié dès que le vent vient chatouiller ses moustaches.
J’ai alors décidé de l’habituer au « pschht-pschht ».
Traduction: lorsque j’utilise un brumisateur, je lui propose d’en profiter.
Au bout d’une ou deux fois, elle a compris que cette fraîcheur la soulageait, et ne recule plus lorsque je lui annonce que je vais la vaporiser…

Mais hier, elle avait l’air plus accablée que jamais, à tel point que j’ai utilisé ma dernière option: procéder au toilettage d’été.
Son pelage avait déjà été raccourci après l’hiver, mais cette fois, il était temps d’adopter « la coupe Spirou », coupe courte dont je parle chaque année à peu près à la même période.
J’ai donc pris mes outils de toilettes et ai indiqué à mon Mogwaï que, pour l’occasion, nous allions changer de locaux!
– Viens! Nous allons sur le balcon! Ce sera plus facile à nettoyer, et tu ne mettras plus de touffes de poils dans tout l’appartement!
Je l’ai installée délicatement sur la table extérieure, et la séance a commencé.
Pomme avait la mine contrite qu’elle adopte lorsqu’elle fait les choses à contrecoeur.
L’air de dire: c’est bien pour te faire plaisir que je me laisse torturer…
Tout en lui parlant, et en la caressant, j’ai commencé à tailler.
Pour elle, le jeu consiste à faire en sorte que ma tâche soit rendue aussi difficile que possible en s’asseyant pour cacher la patte dont je m’occupe, en me proposant son flanc droit alors que je coupe les poils du flanc gauche, ou en cachant sa tête entre ses pattes lorsque je veux la toucher.
Evidemment, dans ses conditions, le résultat est loin d’être professionnel, mais il n’est pas non plus ridicule.
Dernière touche: je lui explique que je vais légèrement couper la frange qui lui couvre les yeux.
Elle s’assied bien en face de moi… et, dès que je m’approche d’elle, entreprend de me léchouiller le visage consciencieusement.
Que vouliez-vous que je fasse?
J’ai craqué!
J’ai égalisé ce qu’il fallait égaliser, et la séance s’est terminée en câlin géant…
Je l’ai ensuite posée sur le sol délicatement… et je l’ai regardée filant dans mon bureau en semant derrière elle des touffes de poils qu’elle avait harponnées au passage en se roulant dans celles qui étaient tombées sous la table.

Je lui ai donné une récompense pour avoir eu la bonté de supporter la séance et… j’ai non seulement passé l’aspirateur sur le balcon, mais également dans tout l’appartement où les traces de son passage formaient une véritable piste.
Mon idée de la toiletter à l’extérieur pour limiter les dégâts était décidément excellente…

Martine Bernier

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2 réflexions sur “Bichon havanais : Pomme et le printemps-été”

  1. – Mais où est Pomme ?
    Et Martine de se récrier :
    – elle est allé se mettre au frais,
    – je ne la vois nulle part ?
    – mais si cherche bien,
    – impossible, j’ai fouillé partout ?
    – cherche mieux,
    – non, je ne l’ai pas trouvé, mais c’est quoi ce nouveau chien tout piteux que tu as recueilli ???

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