Alamo

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Avez-vous remarqué?
Beaucoup plus d’hommes que de femmes sont amateurs de « bons vieux » westerns.
Mon Capitaine, qui aime assez en revoir un de temps en temps, n’a donc pas hésité à enregistrer Alamo, la semaine dernière.
Et nous l’avons regardé ensemble il y a deux ou trois jours.

Ce film fait partie de ceux qui évoquent quelque chose de chose de fort en moi.
Lorsque j’étais enfant,  mon père se glissait dans la chambre que je partageais avec mon frère cadet, et s’approchait de mon lit à quatre pattes.
Je me glissais sur son dos et nous quittions silencieusement la pièce où mon petit frère dormait… pour nous rendre dans le salon familial où j’avais le droit de voir le film du samedi soir.
C’est ainsi que j’ai vu Alamo  pour la première fois.
Je me souviens avoir été choquée par le choix de ces hommes coincés à défendre un fort sans espoir de voir arriver les renforts à temps pour les sauver de l’attaque qu’ils s’apprêtaient à subir de la part des forces mexicaines.
Ils auraient pu partir… ils ne l’ont pas fait et ont presque tous été massacrés, le célèbre Davy Crockett, ici interprété par John Wayne, y compris.
Les réactions de certains personnages, aussi bien féminins que masculins m’avaient stupéfiée, et j’en avais longuement parlé avec mon père le lendemain.

Bref…
Alamo a donc vécu une nouvelle heure de triste gloire dans notre salon, voici quelques jours.
Le temps pour nous de constater que la première partie était décidément interminable (le film initial image-w448dure près de 3 heures), et que ces vieux films disposaient d’une épaisseur moralisatrice que l’on ne trouve plus que très rarement dans ceux d’aujourd’hui…
Le jeu des comédiens ne correspond plus non plus à notre époque… mais le film a toujours un certain charme, dû en grande partie à la présence de John Wayne, qui signait également la réalisation.
Et j’ai découvert que je n’ai finalement pas beaucoup changé en 50 ans…
J’ai été choquée par les mêmes réactions et nous en avons parlé, mon Capitaine et moi.
Une fois encore, j’ai constaté que regarder un simple western avec lui prend une dimension à laquelle je ne m’attendais pas, simplement en raison de son passé militaire.
Et de nouvelles questions apparaissent pour moi, du style de « Qu’aurais-je fait, si… »

Alors oui, le film a vieilli et je ne suis plus fan de western comme j’ai pu l’être lorsque j’étais enfant.
Mais il a réussi à me pousser à me pencher sur ce fait historique qui s’est déroulé en 1836.

Martine Bernier

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