A quelques semaines de notre déménagement en France, la mise en cartons avance, et certaines pièces de l’appartement, comme mon bureau, ne se ressemblent plus.
Des dizaines de cartons de livres sont rangés au sous-sol, en interdisant quasiment l’accès.
Et pourtant… il reste encore une quinzaine de bibliothèques à vider.
Hier, plantée au milieu du salon devant mon Capitaine, j’ai soupiré:
– En voyant tous les livres qu’il reste encore à emballer, je me demande si nous allons avoir terminé dans les temps.
– Mais, oui, ne t’en fais pas… Mais il faut reconnaître qu’il y en a beaucoup plus que lorsque nous étions à St Gingolph. Regarde… Lorsque nous sommes arrivés ici, j’avais acheté quatre étagères supplémentaires. Elles sont toutes pleines…
Nous avons devisé sur les ouvrages qui nous ont rejoints au cours de ces dernières années.
Les périodes de déménagement sont les seules au cours desquelles je suis presque gênée d’en posséder autant.
J’ai fait un énorme effort il y a environ un mois, en me séparant de certains d’entre eux.
Une petite dizaine sur un total de quelques milliers… c’était dérisoire.
Mais je sais qu’une fois dans la maison, je ferai abstraction de mon remords passager.
Mon Capitaine a décidé de faire poser des étagères sur mesure pour accueillir notre cheptel, étagères qui viendront compléter la trentaine de bibliothèques qui existent déjà.
Je me régale à l’avance à l’idée de les y installer!
Et oui, je sais… j’aurais mieux fait de collectionner des timbres, je le répète à chaque fois!
Martine Bernier
