Simone Veil, comment ne pas vous dire…

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La petite phrase arrivée sur mon mail hier matin, par l’intermédiaire d’un site d’information, m’a plongée dans la peine.
Simone Veil est décédée.
Oui, je sais, nous savons tous que nous nous envolons un jour.
Mais, encore et toujours, j’ai tendance à penser éternelles les personnes exceptionnelles qui, par leur simple présence, semble veiller sur notre société en nous  indiquant la route.
Le midi, puis le soir, mon Capitaine et moi avons suivi les hommages qui lui ont été rendus dans tous les journaux télévisés.
En silence.
Parce que l’on ne peut que se taire devant l’horreur qu’elle a vécue à seize ans, devant son courage, ses combats, sa force hors du commun, sa sensibilité, sa pudeur et cette grandeur qui forçaient l’admiration de tous.
Marquée par cette personnalité hors du commun et par l’exemple qu’elle nous a donné, j’avais été très impressionnée par sa biographie, que j’avais présentée sur Ecriplume (voir lien ci-dessous), et que je conseillais déjà de lire.
Ce livre devrait être mis entre les mains des adolescents autant que dans celles des adultes.
Mieux que n’importe quel discours, il leur ouvrirait l’esprit et la conscience, sans la moindre ombre de moralisation ou de règlement de compte à l’horizon.

Cette femme fait partie de ces êtres exceptionnels qui sont comme des balises, des phares dans notre monde.
Elle est partie, c’est vrai… et c’est un réel chagrin.
Mais elle est entrée dans les mémoires et dans l’Histoire, sans doute pour toujours, et ne les quittera pas.
Elle ne pourra pas les quitter… n’était-elle pas Immortelle?
Comme le disait merveilleusement Jean d’Ormesson en terminant le discours magnifique qu’il a prononcé en l’accueillant lors de son entrée à l’Académie Française:

« (…) Il y a en vous comme un secret: vous êtes la tradition même et la modernité incarnée. Je vous regarde, Madame, vous me faites penser à ces grandes dames d’autrefois dont la dignité et l’allure imposaient le respect. Et puis, je considère votre parcours et je vous vois comme une de ces figures de proue en avance sur l’histoire.

Cette admiration, vous la suscitez, bien sûr, vous-même. Mais, dans votre cas, quelque chose d’autre s’y mêle: du respect, de l’affection, une sorte de fascination. Beaucoup, en France et au-delà, voudraient vous avoir, selon leur âge, pour confidente, pour amie, pour mère, peut-être pour femme de leur vie. Ces rêves d’enfant, les membres de notre Compagnie les partagent à leur tour. Aussi ont-ils choisi de vous prendre à jamais comme consœur. Je baisse la voix, on pourrait nous entendre: comme l’immense majorité des Français, nous vous aimons, Madame. Soyez la bienvenue au fauteuil de Racine qui parlait si bien de l’amour.»

Martine Bernier
https://ecriplume.com/2009/01/simone-veil-superbe-biographie/

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