Bichon havanais: la rébellion de Pomme

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La journée d’hier a été au diapason des précédentes: mon Capitaine et moi avons mis beaucoup d’énergie à poursuivre l’empaquetage des livres, que je vais terminer aujourd’hui.
Durant ces grandes manoeuvres hyper actives, Pomme ne me quitte toujours  pas.
Elle  continue à avoir une conscience aiguë du changement qui s’effectue et semble avoir très peur d’être « oubliée » dans un coin.
Donc, elle n’est jamais à plus de deux mètres de moi.

Hier, afin de dégager le passage pour pouvoir évacuer un meuble que nous ne garderons pas, mon Capitaine a posé le petit tapis du hall dans mon bureau.
Cette carpette chocolat est celle de Pomme… ou du moins se l’est-elle appropriée lorsque mon fils aîné nous l’a apportée, voici quelques années.
Elle s’y installe pour déguster les friandises qu’elle n’a pas envie de prendre dans son panier, et aime passer du temps sur cet îlot douillet qui la protège de la fraîcheur du carrelage, en hiver.
Et là, sacrilège suprême, SON tapis se retrouvait dans le bureau où il n’a rien à faire à ses yeux!
Dès que mon Capitaine a sorti le meuble, j’ai décidé de remettre la carpette à sa place, consciente du malaise de ma demoiselle bichonne.
Mais dès que je m’en suis approchée, elle a fait un bond et s’est assise à l’extrême bout du tapis dont j’avais empoigné les extrémités pour le tirer.
– Pomme? Retire-toi… Je vais le remettre dans le couloir.

Installée en bouddha, elle n’a pas bougé d’un pouce.
Dans son regard se lisait toute la détermination de celle qui était bien décidée à ne pas abandonner son bien.
– Allez, va dans ton panier! J’en ai pour une seconde et après tu pourras y retourner!

Refus silencieux de mon Mogwaï.
J’ai donc décidé de me passer de sa permission et j’ai commencé à tirer le tapis.
Sérieuse comme un pape, Pomme ne bougeait toujours pas, se laissant tirer dignement.
L’image était très drôle: on aurait dit Foufi sur son tapis volant…
Dis… je ne sais pas si tu as bien conscience du ridicule de la situation…

Si c’était le cas, elle ne me l’a pas montré.
J’avais en face de moi une Statue de la Justice qui ne me quittait pas des yeux.
Je me suis débrouillée tant bien que mal pour remettre la carpette à sa place.
A peine ai-je terminé que Pomme s’est relevée pour aller gambader ailleurs.
Les choses étaient rentrées dans l’ordre, je n’étais plus sous surveillance!

Martine Bernier

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