– Quel temps fait-il chez toi?
– Mmm… un temps délicieux… il pleut comme il n’avait pas plu depuis longtemps!
Il y a eu comme un blanc dans la conversation, puis une exclamation:
– Il pleut!? Et tu trouves que c’est un temps délicieux, toi???
Hum… le scénario se répète, encore et encore.
Me revoilà taxée de créature bizarroïde parce que j’aime la pluie.
J’ai donc tenté, une nouvelle fois, de défendre ma position.
Le bruit enveloppant de la pluie sur le toit et contre les vitres, cette grisaille qui rend tout intérieur cosy… y compris lorsque l’on se trouve momentanément dans un appartement spartiate et rempli de cartons de déménagement…
Et puis… les bienfaits de la nature arrosée, l’herbe qui redevient verte comme par magie, les gouttes qui nous tonifient, le charme de certains parapluies…
Bref.
J’ai eu beau dire, le seul argument qui a semblé convaincre mon interlocutrice est le fait qu’avec la sécheresse qui règne dans certaines régions et l’état inquiétant des nappes phréatiques, chaque averse est un privilège… du moment qu’elle ne se transforme pas en inondation.
Plus tard dans la journée, je sors Pomme… sous la pluie.
Et je me retrouve confrontée à son aversion pour ce genre de temps.
Comme toujours, elle semble m’en vouloir personnellement dès que la météo vire au gris.
Je suis une incomprise!
Martine Bernier