Pomme et Eglantine

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– Bernard va atteler sa jument. Tu veux venir faire une balade en calèche?
Quand mon Capitaine m’a proposé de les accompagner, je n’ai évidemment pas refusé, demandant simplement si Pomme pouvait être de la partie, ce qui a été accepté.
J’ai déjà, par le passé, eu la chance de me promener en calèche, notamment dans le Perche où je découvrais les chevaux Percherons.
Les Comtois sont eux aussi des chevaux de trait, de ceux que je trouve irrésistibles.

Un peu plus tard, j’étais devant la maison où la petite calèche devait passer nous prendre.
Au détour de la route, mon Mogwaï et moi avons entendu le bruit caractéristique des sabots d’un cheval sur le bitume.
Eglantine, belle jument comtoise, arrivait, menée par son guide qui compte parmi les amis très proches de mon Capitaine.
Ce dernier s’est installé à l’arrière avec Pomme et moi, et nous sommes partis pour une  longue promenade.
C’est ainsi que j’ai appris qu’Eglantine a trois ans, et que, depuis un an, Bernard lui enseigne son travail de jument d’attelage, dans le but de la présenter en compétition à partir de l’année prochaine si tout va bien.
Elle est toujours en période de débourrage, mais les résultats sont déjà bien présents.
Inlassablement, il l’emmène aussi souvent que possible par monts et par vaux, pour la confronter à tout ce qu’elle est susceptible de croiser sur une route ou un chemin.
Les chevaux sont sensibles et assez craintifs pour la plupart.
Avec une patience d’ange, Bernard l’accompagne par la voix, la rassurant, l’encourageant, la félicitant…

Très vite, Pomme a eu envie de s’installer à côté de lui, histoire de mieux profiter de l’événement.
Tenue par mon Capitaine qui était posté juste derrière elle, elle était sage comme une image… jusqu’à ce qu’elle se lasse, au bout d’un long moment, et tourne le dos à la route pour nous regarder et voir le bitume défiler dans le sens inverse de la marche.
Tout au long du chemin, le passage d’Eglantine et de son guide ne passait pas inaperçu.
Des sourires, des « bonjours », des signes de la main, des enfants courant derrière l’équipage dans l’espoir de pouvoir y grimper… j’avais l’impression de me retrouver au coeur d’un roman de Pagnol ou de Daudet, version Franche-Comté!

De retour au bercail, tandis qu’Eglantine, débarrassée de son harnachement, recevait nos caresses et attendait son picotin avec impatience, Pomme a fait quelques tentatives timides pour s’en approcher, aussitôt chassée par nos soins.
Un coup de sabot maladroit d’un cheval d’environ 700 kg ne pardonne pas… surtout lorsque l’on est un bichon de 7 ou 8 kg.

Eglantine
Eglantine

Pourtant, il était clair que la belle blonde s’intéressait à ce moustique hirsute qui cherchait à attirer son attention.

Une expérience de plus pour Pomme… et pour moi qui découvre une nouvelle façon de vivre!

Martine Bernier

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