Fil et aiguilles!

Depuis des années, je rêve d’avoir le temps de progresser en couture.
Et quand je dis « progresser »… il y a tout à faire!
Je ne me suis pour le moment aventurée qu’à petits pas dans ce domaine, attendant le moment propice pour pouvoir poursuivre mon exploration.
En attendant de me lancer, j’ai donc dévoré une multitude de livres et autres magazines sur le sujet, ai visionné consciencieusement les replay de l’émission « Cousu Main » et me suis nourrie de théorie pour mieux assimiler les bases.

Ensuite  je me suis fait la main sur des petites choses simples, réprimant une folle envie de faire des bonds de kangourou à chaque fois que je réussissais quelque chose.

Et puis… nous sommes arrivés dans la maison.
Cette maison à laquelle je me suis attaché rapidement moi qui, jusqu’alors, ne m’étais jamais vraiment sentie « chez moi ».
Depuis notre installation, nous passons énormément de temps à l’embellir, mon Capitaine et moi.
Il gère les gros travaux et le fonctionnement des installations, et je m’occupe du reste.
Parmi « le reste », j’avais gardé un peu pour la fin la confection des rideaux.
Je savais qu’il me faudrait du temps: vu le nombre de fenêtres à habiller, j’en avais seize à réaliser.
Et pour douze d’entre eux, j’ai bon espoir de réutiliser les longs voilages  qui ornaient les vitres de notre précédent domicile.
J’ai donc investi le coin couture que mon Capitaine m’a installé, et j’ai réfléchi… réfléchi… réfléchi…
Oui, c’est l’un de mes défauts: j’ai un peu de peine à me lancer dans la coupe de peur de faire une bêtise.
Donc, je prépare… interminablement!

Depuis deux jours, je me suis enfin décidée à me lancer en ayant le sentiment de m’attaquer à la Muraille de Chine.
Pour l’instant, six voilages et rideaux filets sont terminés.
Et le résultat est présentable.
Je ne crie pas victoire trop vite: il m’en reste dix.
Mais quel excellent entraînement dans mon apprentissage de la couture!
Ma machine et moi sommes désormais habituées l’une à l’autre et je n’ai plus besoin de m’en référer au mode d’emploi pour savoir comment enfiler l’aiguille.
Ce que je considère comme un progrès…

Lorsque toutes les fenêtres auront été parées, je m’attaquerai à un autre projet pour lequel j’ai déjà commandé le matériel nécessaire.
Mais ça… c’est pour plus tard.
Il me faut d’abord terminer mes rideaux.
Et lorsque je commence à penser qu’il y a décidément beaucoup de fenêtres, je me dis que c’aurait pu être pire.
Nous aurions pu habiter dans la maison de Balthus, le Grand Chalet de Rossinière, en Suisse, qui en possède… 113!

Martine Bernier

par

2 réflexions sur “Fil et aiguilles!”

  1. Quelle touche à tout, j’adore ! A une époque de spécialisation, c’est bon d’avoir des intérêts variés, c’est la vie !
    Courage !

    Amitiés à vous deux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *