On appelle cela des « faits divers »…

J’ai toujours eu horreur de l’expression « faits divers ».
J’ai détesté les couvrir en tant que journaliste, lorsque je travaillais pour un grand quotidien.
Car même si le public en est friand, il y a toujours un drame et une souffrance terrible dans ces histoires d’accidents, de crimes, etc.

Depuis quelques jours, la Haute Saône où nous habitons désormais est traumatisée par une affaire tragique, la disparition d’une lumineuse jeune femme de 29 ans partie faire son jogging samedi matin.
Son corps calciné a été retrouvé, plongeant la région dans le chagrin, l’horreur et l’indignation.
Ce crime s’est passé dans la ville où habitent mes beaux-parents.
Tout le monde semble s’y connaître et pleure cette disparition incompréhensible.

Pour les médias, très vite, il n’a plus été question que de « disparition d’une joggeuse ».
Le titre et le vocabulaire  deviennent réducteurs, froids, mais on  parle de « l’affaire » chaque jour.
Comme à chaque fois dans ces cas-là, je pense aux parents, au conjoint, à la famille, aux amis, au cauchemar épouvantable qui est le leur.
Et je me dis qu’un peu plus de tact dans les mots choisis pour parler de ce sujet si sensible serait bienvenu…
J’apprécie d’autant plus  Gilles Bouleau,  présentateur du journal de TF1, qui fait toujours preuve de délicatesse dans le traitement de ses sujets.

Aujourd’hui, la région est dans l’attente d’une avancée de l’enquête.
Et s’associe à la douleur d’une famille déchirée.

Martine Bernier

 

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