Mosaïque

Troisième  nuit passée dans leur carton « grand froid », dans la véranda, pour mes petites poules.
J’ai la chance qu’elles ont un caractère très doux…
Elles ne semblent pas me porter rancune: elles continuent à accourir vers moi dès que j’apparais.
Mon Capitaine, lui, s’en donne à coeur joie.
Sur un réseau social qu’il affectionne, il a déposé un dessin humoristique sur mon mur, avec le commentaire suivant:

Si vous avez peur que vos poules aient froid, construisez-leur une véranda.

N’empêche que… hier  matin lorsque je les ai libérées, vers 8 heures, il faisait toujours -10° et l’eau de leur abreuvoir s’était transformé en un bloc de glace que je n’ai pas pu casser, mais que j’ai dû faire fondre sous l’eau chaude…
Mon Plan Grand Froid leur évite le pire.
Je voudrais que les hommes et les femmes sans-abri aient droit à au moins autant d’égards…

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Avec ce froid étonnant, le jardin affiche un visage particulier.
L’herbe n’est pas blanchie pas le gel, mais les arbres, les végétaux jusqu’au moindre brin d’herbe semble figé, comme délicatement pétrifié, endormi….
L’univers de la Belle au Bois Dormant…
Cela apporte une atmosphère très douce, rendue un peu étrange par la présence de quelques bâches en plastique blanc utilisées par mon Capitaine pour protéger les plantations les plus fragiles.
Cela  pourrait être fantomatique… mais cela ne l’est pas.
Le soleil illumine le tout, et la présence de dizaines d’oiseaux  apporte une vie frémissante.
Depuis mon bureau où je travaille, j’ai vue sur ce spectacle permanent.
Et je me réjouis de la phrase lue dans un journal hier: « Dans les jours qui suivent, nous passerons de l’hiver au printemps en une semaine ».

Ce premier printemps au Grand Nid, je l’attends avec impatience!

Martine Bernier

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