Aïe!

Vendredi soir.
Toujours aussi facétieux, mon Capitaine profite de m’avoir à sa portée pour me faire une petite tape en passant.
Le jeu a commencé…
Réaction immédiate de ma part.
Je m’arrête, me retourne vers lui et le regarde d’un air mi-amusé, mi-menaçant:
– Je rêve où tu viens de me tapoter?
– Penses-tu: c’était affectueux!
– Est-ce que tu te rends compte du risque que tu as pris, là? Parce qu’évidemment, la sanction va être immédiate. Allez! Viens ici!

En riant, il se sauve, esquive mes attaques jusqu’au moment où j’arrive à appliquer la sentence sur la partie la plus charnue de son individu.
Ce qui déclenche une réaction immédiate de sa part: il pousse une exclamation accompagnée d’une grimace de douleur:
– Aïe! Juste là où j’ai mal…
Il se traîne péniblement jusqu’à la cuisine où je le suis, contrite et interdite.
Vu ma force, mon attaque aurait dû passer pour une vigoureuse caresse…
– Mais… tu as vraiment mal?
Il me lance un regard désespéré:
– Oui… Tu m’as frappé exactement là où commencent les douleurs dans le dos.
Il se détourne un instant, le temps pour moi de mettre en route mon cervelet.
Suis-je vraiment une brute épaisse à la mode Hulk, qui ne connaît pas sa force?!
Où, plus simplement…
… un doute me vient.
Je le regarde, ou plutôt je regarde son dos, et j’ose un:
– Et tu crois vraiment que je vais te croire? Tu es encore en train de me mener en bateau!
En percevant un léger tremblement le long de son échine, j’ai compris qu’il gloussait.
Et de fait: en se retournant vers moi, il riait silencieusement, les yeux pétillants de malice.
– Tu m’as encore roulée!  Ma vengeance sera terrible!

Le problème… c’est que ce samedi, nous attendions  trois membres de sa famille pour un mini week-end.
Et je ne pouvais décemment pas martyriser mon Capitaine en public…

Martine Bernier

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