La disparition

19 heures.
Au poulailler, presque tout le monde est rentré: mes quatre Boulettes, Bulle et Neige.
Mais impossible de trouver la gracieuse Kiwi.
Cette petite poule hollandaise est très particulière.
Elle recherche ma présence, est très familière comme la plupart des demoiselles de sa race, et affiche une personnalité très douce et attachante.
Dans l’enclos que j’arpente en tous sens à sa recherche, je n’arrive pas à la trouver, mais je l’entends.
Elle a une toute petite voix et elle semble appeler.
Mais impossible de la repérer.
Réalisant que j’ai un problème, mon Capitaine me propose de m’aider et se met à chercher lui aussi.
Au bout de quelques instants, il annonce: « Elle est là »

Mais… où?

Il me désigne l’arbre sous lequel je fouille depuis un bon quart d’heure.
Elle est là, oui… perchée sur une branche.
Mon Capitaine la prend et la pose sur ma main:
– Kiwi… qu’est-ce que tu faisais là-haut? Je n’avais pas réalisé que tu savais voler… J’ai cru t’avoir perdue… Viens, nous allons rejoindre les autres.

Mon Capitaine nous a regardées nous éloigner et m’a dit:
– Il va falloir que tu la laisses venir près de toi dans ton bureau si elle s’ennuie!

Le lendemain, Kiwi semblait plus à l’aise.
La paix revient au poulailler.
Toutes mes poules investissent l’entièreté de l’enclos, commence doucement à se mélanger sans s’agresser
Encore quelques jours et j’espère qu’elles oublieront qu’elles font parties de deux tribus distinctes…

Martine Bernier

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