Le sommeil des justes

En début de semaine, nous devions partir tôt pour arriver à temps à un rendez- vous à plusieurs heures de chez nous.
Si Pomme nous accompagnait, il était hors de question de ne pas m’occuper de mes quatre poules Pékin avant de partir.
Vers 7h15 je me suis rendue dans le poulailler.
Le soleil se levait à peine, baignant le jardin dans une lumière rose et dorée magnifique.
A l’intérieur du poulailler, mes quatre boulettes dormaient…
C’est la première fois qu’elles étaient tout endormies à mon arrivée …
Je les ai caressées, ai nettoyé les lieux, leur ai donné de l’eau fraîche et des graines, puis j’ai quitté l’enclos pour me diriger vers la voiture.
A l’intérieur, personne ne bougeait.
Elles n’avaient pas envie de se lever…
Lorsque nous sommes rentrés, bien plus tard, elles m’ont accueillie avec enthousiasme, attendant avec impatience des graines fraîches.
Et le soir, alors qu’il n’était même pas 19 heures, elles sont rentrées sans que je les invite à le faire.
Perchées dans leurs appartements, elles m’ont parlé longuement, gloussant, répondant à mes caresses…
Des amours de poules…

Martine Bernier

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