La mort s’invite à Pemberley
Ce livre ne fait pas partie de ceux que je reçois régulièrement en service de presse.
Non, il s’agit d’un bouquin que j’ai choisi.
Choisi d’abord parce qu’il est signé P.D. James, l’une des meilleures plumes du roman policier anglais.
Ensuite, parce, à travers cet ouvrage, j’ai découvert qu’elle était une lectrice passionnée de Jane Austen à laquelle elle a rendu hommage en redonnant vie à ses personnages et une suite à son histoire.
Jane Austen n’était pas une écrivain « pour femme »: ses livres posaient un regard lucide sur l’époque, sur la condition de la femme, les relations entre les êtres.
Si vous avez aimé le roman film « Orgueil et Préjugés » et le roman qui l’a inspiré, chef-d’oeuvre de la littérature romantique anglaise, vous retrouverez avec bonheur le célèbre Mr. Darcy, son épouse Elisabeth et tous les membres de leur famille.
P.D. James a imaginé un épisode de la vie du couple, marqué par la visite de la jeune soeur d’Elisabeth, Lysia, et de son époux George Wickham, bête noire de la famille.
Un événement mystérieux et tragique marque la nuit de l’arrivée du couple au domaine de Pemberley, qui entraîne l’arrestation pour meurtre de Georges.
Née en 1920, P.D. James a derrière elle une longue carrière d’écrivain.
Elle réussit ici le tour de force de changer d’époque, de style, apportant un éclairage psychologique très fin sur le fonctionnement de cette famille, tout en actionnant les rouages de son roman noir.
Pour une fois, l’aspect policier passe au second plan, et c’est avec délice que l’on se plonge dans l’atmosphère du 19e siècle, que l’on retrouve le couple Darcy, désormais à la tête dune famille de deux enfants.
Le roman de P.D. James est construit, structuré, aussi rationnel que les livres de Jane Austen.
Jamais l’auteure ne parodie sa célèbre aînée.
En bref: j’ai beaucoup aimé.
Martine Bernier
« La mort s’invite à Permberley », de P.D. James, est sorti chez Fayard. Pour ma part, je l’ai lu dans sa version numérique, disponible également à la vente.
Les chefs-d’oeuvre de l’art, Karen Hosack Janes
Après avoir eu ce livre entre les mains, vous ne pourrez qu’aimer la peinture…
Kren Hosack Janes, historienne de l’Art, a choisi une sélection d’oeuvres qu’elle a entreperis de présenter sous différents angles.
Prenez la « Nature morte aux fleurs et fruits » de Jan van Huysum.
La toile est présentée dans le texte principal, tandis qu’un encadré est consacré à l’artiste, considéré comme étant le plus grand peintre des fleurs.
Sur les pages suivantes, plusieurs gros plans de différentes partie de l’oeuvre sont étudiés, accompagnés par des encarts sur la technique utilisée et le contexte de l’époque.
Pour ma part, depuis que j’ai cet ouvrage entre les mains, je me régale…
Martine Bernier
« Les chefs-d’oeuvre de l’art », Karen Hosack Janes, Editions France Loisirs
La conteuse des glaces – Les enfants de l’ombre
Ce sont deux très jolies BD qui ne ressemble pas aux autres, que je vous propose de découvrir.
Elles sortent dans le cadre du partenariat entre les éditions Dargaud et le magazine Géo, qui, à chaque nouvel album nous entraînent dans un univers où l’aventure et la découverte d’une région du monde sont couplées.
Après le pays Dogon découvert dans « Le Crochet à nuages », nous partons sur les traces de deux autres civilisations.
Nous devons « Les Enfants de l’Ombre » à Marc Armspach, dit Marco, ainsi qu’à Bertrand Escaich et Caroline Roque, qui travaillent ensemble sous le pseudonyme de Béka.
Ils nous racontent l’histoire de Maître Wang, peintre et calligraphe, qui cherche un endroit paisible pour exercer son art sans être inquiété.
Un jour, il s’installe dans un village de l’ethnie Miao.
Un village qui s’entoure de brume pour cacher ses secrets, recouvrant les enfants d’un voile bienvenu pour qu’ils puissent se cacher…
« La conteuse des glaces », que nous devons aux mêmes auteurs, est l’histoire de Buniq, une jeune Inuit vivant dans les espaces glacés du Grand Nord.
Après une soirée passée à écouter un conteur de passage, lors de la veillée, elle décide de devenir conteuse, elle aussi.
Mais pour cela, elle va devoir partir découvrir « le pays des hommes’.
Un voyage qu’elle va entreprendre avec son grand-père et Taq, un jeune pêcheur maladroit.
Deux très beaux albums pleins de charme et de poésie…
Martine Bernier
« La conteuse des glaces » – « Les enfants de l’ombre », de Marco et Béka, Dargaud et Géo BD