Les pires inventions de l’Histoire et ceux qui les ont commises
Ne vous attendez pas, en lisant cet excellent livre, à découvrir un ouvrage anecdotique vous parlant de la pince à faire des boules de neige ou du ventilateur à refroidir les nouilles.
Non.
Le livre d’Eric Chaline est beaucoup plus sérieux que cela, bien documenté et captivant.
Parmi les cinquante inventions retenues par l’auteur, vous découvrirez la guerre biologique, le zeppelin, l’héroïne considérée tout d’abord comme un médicament miracle, les premières armes de destruction massive, les chaussures à talons ou les animaux comme armes de guerre.
Certaines inventions ou découvertes eurent des conséquences imprévues, d’autres, comme le radium, tuèrent leurs inventeurs, furent utilisées à des fins maléfiques ou ne fonctionnèrent pas…
Le livre est passionnant, les inventions sont présentées une à une, précédées d’encadrés explicatifs concis.
Certaines inventions, plus légères, n’auront pas de circonstances dramatiques, comme la crinoline ou le karaoké.
D’autres ont tué et tueront encore.
Pour ces dernières, une petite phrase croisée dans l’ouvrage donne à réfléchir: « Trop tard pour s’excuser ».
Passionnant…
Martine Bernier
« Les pires inventions de l’Histoire et ceux qui les ont commises », Eric Chaline, Terres éditions
Le Musée de mes rêves
On connaît le principe du livre: sélectionner une série dechefs-d’œuvres de la peinture et convier le lecteur à les découvrir.
Impossible de se lasser en redécouvrant les grands tableaux de peintres comme Manet, Rembrandt, Goya, Vélasquez, Monet, Léonard de Vinci, Kaidinsky et bien d’autres…
L’auteur nous explique pourquoi et comment ces peintres de génies ont réussi à révolutionner l’Histoire de l’Art au fil des siècles.
Retrouver ces oeuvres réunies et les textes précis qui les accompagnent est un bonheur pour les amateurs…
Martine Bernier
« Le Musée de mes rêves », Laurence Piquet, disponible aux Editions France Loisirs.
Garde tes larmes pour plus tard
Dix ans après la mort de Françoise Giroud, l’ex-journaliste aujourd’hui écrivain Alix de Saint-André lui consacre une enquête-témoignage.
Toutes deux ont été amies vers la fin de la vie de F. Giroud, et le lien qui les unissait a poussé l’auteure à s’insurger contre les erreurs circulant dans les médias et dans certaines biographies au sujet celle qui fut l’un des piliers du journalisme français.
J’ai lu avec délice le livre qu’elle lui a consacré.
Avec, je l’avoue, une préférence pour la première partie, lorsqu’elle parle de ses rencontres avec Françoise Giroud, et de la relation inattendue qu’elle a partagé avec elle.
Après le décès de son amie, Alix de Saint André a mené l’enquête,partant avec Caroline Eliacheff, fille de Françoise, sur la trace des secrets de sa mère.
Avec minutie, elle dénoue l’écheveau , replace les événements dans leur contexte,
Sans complaisance, mais avec beaucoup de tendresse, ce livre rétablit la vérité à propos de la famille de Françoise Giroud, de sa relation avec Jean-Jacques Servan-Schreiber mais aussi des fameuses lettres anonymes dont elle a été l’auteure
Un livre important, servi par l’enquête minutieuse et la plume racée de l’auteure…
Martine Bernier
« Garde tes larmes pour plus tard », Alix de Saint-André, Gallimard