Woodstock… j’aurais aimé

J’avais 10 ans… Aux informations, j’avais vu les images de cette foule impressionnante, marée humaine qui se pressait pour écouter les concerts des plus grandes stars de l’époque à Woodstock. Woodstock, personne n’en avait jamais entendu parler jusqu’alors. Mais, tout à coup, le monde entier apprenait que cela se trouvait dans l’Etat de New York. Les organisateurs attendaient 50’000 personnes sur deux jours, 500000 sont venues car les concerts ont été partiellement gratuits. Gratuit… pour aller écouter Joan Baez, Jimmy Hendrix, les Whos et tant d’autres… J’ai fantasmé des années sur cet événement, comme tous  les jeunes de l’époque. Aujourd’hui, Woodstock a 40 ans. On a eu beau faire, on n’a pas fait mieux. Parce que l’époque fleurait bon le Peace and Love, les fleurs dans les cheveux…

Tandis que Woodstock est porté aux nues, je m’épuise à mettre mes plus de 4000 livres dans des cartons. Physiquement et moralement, l’épreuve est terrible. Mon Triangle d’Or, ce soir, se reforme, vient me donner un coup de pouce. L’espace d’une heure, le salon ressemble à un remake des « Temps Modernes » de Chaplin. Ils sont merveilleux.. tous autant qu’ils sont. Fred et Stéphane font des aller et retour chargés comme des mulets. Pour les récompenser: tournée générale de bière au « Café du Muret ».

Eric m’annonce sa visite pour demain, le temps d’un repas. Il est toujours là, fiable, stable, solide et foncièrement bon. Quand je pense à ce que fait celui pour qui je suis partie… encore et toujours cette nausée qui ne me quitte plus depuis des mois…

Ce soir, j’ai deux rendez-vous, au creux de la nuit. Le Visiteur des Etoiles  m’apporte sa douce tendresse. Si importante. Sa voix me rassure. Il aimerait que ce bienfait se poursuive aussi lorsque le téléphone se tait. C’est plus difficile. Il a fallu des années pour reconstruire les villes ravagées par les bombardements. C’est dans cet état que me laisse Alain.

Puis je retrouve un jeune adolescent, ami d’Aurore, sur msn. Il avait envie de me parler. A travers sa webcam, je découvre un adorable bonhommet, malicieux et vif que je taquine pour voir fleurir un sourire. Il n’a pas eu une vie facile, du haut de ses 14 ans, et s’oriente comme il peut, dans ce monde où  il se déplace sans boussole. Il est attachant, le bougre. Encore quelqu’un que je garderai dans mes bagages… Bonne nuit, Dimitri!

Martine Bernier

 

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