Anagrammes et palindromes

La langue française est amusante. Il suffit d’en connaître les subtilités.

L’anagramme, comme chacun le sait, est un jeu de lettres connu depuis l’Antiquité, qui a vécu son apogée à la cour de François Ier. Prenez un mot, mélangez l’ordre des lettres et vous formerez un autre mot, une anagramme. Oui, une et pas un… anagramme est du genre féminin.
Signe est donc l’anagramme de singe, crèmerie de mercerie, Martine de… martien. Et pas de réflexions dans les rangs, merci.

Et puis il y a les anagrammes célèbres dont voici quelques exemples.

– François Rabelais a publié les deux premiers volumes de son Pantagruel sous l’anagramme d’Alcofribas Nasier… qui rappelait au passage qu’il avait un nez très avantageux.

– Paul Verlaine se mettait souvent en scène dans ses poèmes sous le nom de Pauvre Lélian.

– Boris Vian signait volontiers Bison Ravi ou Brisavion.

– Quant à Raymond Queneau, il optait pour Rauque Anonyme.

– On sait moins que, à une lettre près, le nom de Marguerite Yourcenar est l’anagramme de son véritable patronyme Crayencour

Et puis il y a a plus fort: le palindrome. Nous avons tous remarqué que certains mots peuvent se lire indifféremment dans un sens ou dans l’autre/ Laval, Eve, non, elle, été, radar…
Le palindrome est une phrase qui peut être lue dans les deux sens, de droite à gauche et de gauche à droite, tout en conservant le même sens. Certains sont très connus, comme « Et la Marine va, Papa, venir à Malte », « Esope reste ici et se repose » ou « Elu par cette crapule ».

Essayez, vous verrez que vous pouvez les lire à l’endroit comme à l’envers.

Le champion toute catégorie du palindrome du genre est Georges Perec qui publia en 1961 un palindrome géant de 5000 mots…

Le français est une langue magnifique…

Martine Bernier

 

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *