Histoires de prisons

Il arrive à tout le monde d’avoir un mauvais réflexe.
Celui qu’a eu un automobiliste, à Cleeveland (Etats Unis) fait partie de ceux qui mériteraient une distinction.

L’homme tentait de fuir la police après avoir commis une infraction au code de la route.
Après une course poursuite atteignant des pointes de vitesse de 145 km/h, le fuyard a abandonné sa voiture et a sauté, avec l’un des passagers de sa voiture, par-dessus une clôture.
Ouf… sauvés…
Leur soulagement a été de courte durée.
A mon avis, ils ont dû avoir une légère déconvenue en découvrant qu’ils s’étaient réfugiés… dans la cour de la prison d’Etat pour femmes.
C’est ballot.
Voire un peu inquiétant. Faut-il en déduire qu’une prison où il est aussi facile d’entrer, il ne doit pas être beaucoup plus difficile d’en sortir?

Parallèlement, une autre nouvelle insolite a retenu mon attention.
En France, la Chancellerie aurait annoncé rechercher actuellement plusieurs sites afin de construire et d’expérimenter un nouveau type de prison: celle sans barreaux, dans le cadre de la lutte contre la récidive et pour la réinsertion.

Les personnes qui seront placées dans ce genre d’établissement, nous dit la dépêche, « seront triées sur le volet, et devront manifester un réel objectif de réinsertion. Ainsi, l’administration pénitentiaire est chargée en France de trouver où ce nouveau genre de prison pourra bientôt s’implanter. L’initiative n’est pas nouvelle puisque l’AFP précise que ce genre d’établissement existe déjà en France, en Corse. La prison de Casabianda est ainsi dite « ouverte » puisqu’il n’existe ni mur d’enceinte, ni grille pour entraver la liberté des prisonniers qui travaillent le jour, et réintègrent la prison la nuit. Une initiative intéressante qui est pourtant passée inaperçue durant les soixante ans de fonctionnement de la prison corse. »

C’est une double bonne nouvelle.
Dans une prison sans barreaux, le taux de suicide va peut-être baisser.
Et puis… ce sera beaucoup plus facile de s’y réfugier en cas de soucis avec la maréchaussée.

Martine Bernier

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