Dites?

« Dites, est-ce que ça va??? »
Je reçois des messages, depuis le début de la semaine, me demandant comment je vais suite à cette troisième intervention.
Merci beaucoup à ceux qui s’en inquiètent…
La semaine est difficile.
D’autant plus difficile que je suis toujours dans l’expectative.

Je n’ai pas envie qu’Ecriplume devienne un lieu de publication de bulletin de santé.
Cela n’intéresserait pas grand monde et m’ennuierait tout autant.
Je réponds en revanche aux messages privés, lorsqu’ils indiquent une adresse email.

Pour le reste, je m’efforce de prendre un jour après l’autre.
Des jours que j’épluche au fil du temps, comme des clémentines dont chaque quartier possède son intérêt.

Au milieu de ce quotidien rendu difficile par ces fragilités physiques, il y a de belles choses.
Le dévouement inaltérable d’Eric. Un dévouement actif et attentif sans lequel rien ne serait possible.

L’étonnant comportement de Pomme qui semble avoir compris en quelques heures qu’il serait sympathique de clore avec succès son apprentissage de la propreté.

La question de mon fils aîné me demandant, après une journée passée ensemble, d’établir une analyse graphologique de son écriture. Je l’ai faite immédiatement, pour ne pas le décevoir. J’y découvre à quel point sa personnalité est en mutation actuellement. Son évolution personnelle ressort d’une manière frappante… La relation que j’ai la chance de développer avec mes fils est de plus en plus belle et profonde avec le temps. Rien n’y est superficiel, creux, lorsque nous sommes en tête-à-tête. J’espère que la richesse de ces échanges restera dans leur mémoire comme elle l’est dans la mienne.

Des appels, des messages, des signes de vie qui me font du bien.
Des choses plus tristes, aussi…

Et puis l’arrivée chez moi de mon fils cadet, de sa compagne et du petit Kim.
Ce petit bonhomme, j’ai envie qu’il soit heureux de venir passer du temps dans mon antre, le Royaume de Diguedondaine .
Je lui ai donc préparé un « coffre aux trésors » que j’alimente régulièrement, qu’il retrouvera à chaque visite, que nous ferons vivre en inventant des histoires, et qui évoluera en fonction de ses goûts.
Des « objets du vent » complètent la panoplie… fascinantes spirales induisant des trompe-l’oeil au pouvoir quasi hypnotique.
Envie de lui offrir du temps et de contribuer à lui construire des souvenirs d’enfance magiques et tendres…
Comme j’espère en avoir laissé quelques-uns à mes petits gavroches de St-Molf.

Aurore qui m’apprend les résultats de son brevet blanc.
Elle est brillante… je suis fière d’elle… notre conversation de ce soir nous a plus que jamais rapprochées. Elle m’est infiniment précieuse.

Et puis il y a des détails qui m’interpellent.
Eric Naulleau, encore lui, vient de sortir un nouveau livre: « Parkeromane ». Or, j’aime beaucoup Graham Parker (pas autant que Dylan!).
Ce livre, je vais le lire. En me disant que, décidément, il n’a pas fini de me surprendre, cet homme-là.

Pour mon travail, j’explore un univers dont je ne peux parler avant la sortie du livre, mais dans lequel j’apprends une foule de choses.
Mes éditeurs sont au Salon du Livre, en ce moment.
Je les retrouverai plus tard, dans la quiétude de leur bureau.
Cette année, le Salon  ne recevra pas ma visite, je ne suis pas en état de le faire.
Mais l’un de mes amis m’a passé un coup de fil alors qu’il s’y trouvait, m’expliquant que son passage était rendu pénible par la présence de trop de classes d’enfants sur les lieux. Peut-être les organisateurs devraient-ils se pencher sur le problème…

Dans ce quotidien, il y a aussi une face cachée, ombrée.
Un secret qu’une seule personne partage, en se cachant.

Mais la vie n’est-elle pas un amalgame de choses souvent complexes?

Martine Bernier

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