Magdalena Bay, mon tableau inconnu

Il est difficile de savoir pourquoi quelqu’un peut tomber amoureux d’une oeuvre d’art.
Pourquoi justement elle.
Un jour, en feuilletant un livre d’art, je suis tombée en arrêt devant la reproduction d’une toile qui, depuis, me fascine.
De lui, je ne sais à peu près rien ou pas grand-chose.
Il porte le titre de   « Magdalena Bay. Vue prise de la presqu’île des Tombeaux, au nord du Spitzberg. Effet d’aurore boréale » et date du 19e siècle ».
Son auteur est François Auguste Biard (1798-1882)
Cette grande huile se trouve à Paris, au musée du Louvre, mais n’est pas exposée pour le moment.

Je la regarde souvent et ai essayé de reconstituer son histoire.
Ce tableau aurait été peint vers 1841 et présenté au Salon des artistes français où il a été acheté par l’Etat.
Il me fascine complètement.
Pour mille raisons.
Regardez-le…
Votre regard ne sait où s’arrêter.
Qui est le groupe au premier plan?
Ils ressemblent à des naufragés…
Quel drame s’est joué pour qu’ils gisent sur cette terre de glace?
Regardez le paysage… il est sublime.
Mais l’intérêt du tableau est-il vraiment dans cette aurore boréale que le peintre a voulu nous offrir?
Presqu’île des Tombeaux… ce sont bien les tombeaux qui attendent visiblement les hommes de ce tableau.
La légende nous perd, les multiples angles du tableau nous égarent.
Pour moi, le mystère de cette toile et sa beauté sont un double ravissement.
L’émerveillement dû au phénomène de l’aurore boréale et l’horreur de la scène qui se joue.
Tout est porteur d’une émotion troublante, inquiétante.

Je voudrais voir ce tableau.
Sans doute n’aurais-je pas les réponses aux questions qu’il suscite, mais au moins aurais-je vu ce qui pour moi reste l’une des oeuvres les plus mystérieuses du 19e siècle.

Martine Bernier

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