Léonard Gianadda: « Venez, je vous invite! »

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J’ai rencontré beaucoup de personnalités célèbres ou non, et j’ai eu la chance de m’enrichir à leur contact.
Beaucoup m’ont marquée, voire bouleversée.
Mais  Léonard Gianadda, dont j’ai déjà souvent parlé sur Ecriplume, est celui auquel je voue une reconnaissance et une admiration absolues.
Je lui ai consacré plusieurs articles et, récemment, lui ai adressé un petit message pour lui redemander une courte interview téléphonique pour les besoins d’un encadré.
Le sachant très occupé, je doutais un peu d’avoir une réponse.

Pour ceux qui auraient vécu sur Mars au cours de ces 40 dernières années, je rappelle que Léonard Gianadda est le créateur de la Fondation Pierre Gianadda, érigée à Martigny (Suisse) pour perpétuer le souvenir de son frère cadet, décédé tragiquement en 1976.
De cet endroit unique bâtit autour des vestiges préservés d’un temple antique romain, il a fait un haut lieu de culture où se succèdent des expositions extraordinaires et des concerts classiques de grande classe.
Connue internationalement, la Fondation est l’un de ces rares endroits, en Suisse romande, où les oeuvres des plus grands peintres sont présentées au public.
Pour son courage, sa générosité et sa ténacité, pour sa personnalité rayonnante et volcanique, pour sa culture, j’aime cet épicurien chaleureux et enthousiaste, que je pourrais écouter pendant des heures sans me lasser.

Jeudi après-midi, le téléphone sonne: « Bonjour, bureau de la Fondation Gianadda. Je vous passe Monsieur Gianadda. »
Je me précipite sur mon bloc et mon stylo, ravie.
L’homme à qui je dois des heures de bonheur artistique est au bout du fil.
Comme à chaque fois, l’interview est un délice.
Arrivée au bout de mes questions, la conversation prend un tour plus personnel et nous parlons peinture.
Je lui redis le bonheur absolu que je ressens à chacune de ses expos.

– Avez-vous vu la dernière?
– Oui, je l’ai adorée! J’espère la revoir avant le décrochage…
– Et savez-vous quelle sera la suivante?
– Bien sûr: Monet! Mon peintre préféré. J’ai vu la rétrospective qui lui a été consacrée à Paris. Comme vous, j’imagine. J’attends le mois de juin avec impatience pour le voir à Martigny.
– A Paris, ils avaient peu de tableaux de Giverny. Nous en aurons beaucoup, vous verrez. Passez me voir à la Fondation, je vous montrerai la maquette de l’exposition.

Je suis aux anges… la maquette de l’exposition Monet!!!
Je donnerais beaucoup pour trouver un moment pour y aller!
Et je ferai tout pour cela!

– Que faites-vous, le 14?
– Le 14 avril?
– Oui. Je vous invite à venir écouter le concert violon piano de Joshua Bell et Sam Haywood à la Fondation. Deux invitations à votre nom vous attendront dans l’entrée. Et venez me voir: j’ai tendance à oublier les visages.

Lorsque je raccroche, je suis en lévitation.

J’imagine que la population de Martigny, qui  travaille avec lui et croise souvent Léonard Gianadda, a l’habitude de sa présence.
Mais je sais aussi que la rayonnance culturelle qu’il apporte à la ville, au canton du Valais et à la Romandie en général depuis des années, marquera à jamais l’histoire de la région.
Dans le monde de l’art, que ce soit en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne ou ailleurs, j’ai pu m’en rendre compte: tout le monde sait qui est Léonard Gianadda.

J’ai une chance infinie…

Martine Bernier

Hermine dit :

Comme vous, j’admire Léonard Gianadda pour ce qu’il a apporté à notre pays. Je vais voir ses expositions aussi souvent que je le peux, elles sont toujours magnifiques. Parfois, il est là, sur la galerie, à regarder les visiteurs. Je n’ai jamais osé l’aborder : il est très impressionnant. Je comprends votre joie !

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