La Grande Odalisque et ses imperfections

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Saviez-vous que certains tableaux très connus ne sont pas parfaits pour autant?

Nous sommes au début du XIXe siècle.
La campagne d’Egypte de Bonaparte, suivie de la guerre d’indépendance menée par les Grecs, représentent une stimulation énorme pour les poètes et les artistes en quête d’un Orient rêvé.
Aujourd’hui, la célébrité du tableau d’Ingres « La Grande Odalisque », admiré de toutes parts est établie.
Mais à sa présentation, au Salon de 1819, elle déclencha une hostilité inimaginable.

L’oeuvre était audacieuse, et… plutôt étrange sur le plan de l’anatomie.
Ce qui a déclenché une vague de commentaires acerbes:
« Les bras sont d’une maigreur choquante »
« Cette cuisse gauche s’égare imprudemment vers les côtes »
« Son odalisque a trois vertèbres de trop! »

Or, Ingres a voulu ces déformations.
Les croquis qu’il a pris au départ étaient parfaits.
C’est au moment de peindre qu’il a introduit les déformations qu’il introduira ensuite dans plusieurs de ses tableaux.
Ce qui l’a fait huer à ses débuts a signé sa gloire…

Martine Bernier

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