Les Descendants: un Clooney différent

Rien de tel, pour se changer les idées quand la semaine est très chargée, que de faire un break en passant par la case cinéma.
C’est ce que nous avons fait hier soir pour voir « Les Descendants », film dont la bande annonce m’avait interpellée.
L’histoire n’est pas gaie, gaie: alors que sa femme est plongée dans le coma à la suite d’un accident, un avocat (George Clooney) se trouve confronté à  une réalité plus que difficile.
Il doit gérer ses deux filles dont il ne s’est jusqu’ici pas vraiment occupé,  et apprend dans la foulée que sa femme avait un amant.
L’histoire se passe à Hawaï, où l’avocat en question est propriétaire, avec  sa tentaculaire famille, d’un véritable paradis terrestre et sauvage que ses cousins souhaitent mettre en vente pour se renflouer financièrement.
La décision finale lui reviendra.

Je suis sortie de la salle mitigée.
Parmi les choses que j’ai aimées: le jeu de Georges Clooney  qui, dans un rôle de parfait anti-héros à des lieues de son habituel statut de grand séducteur, tient parfaitement son rang.
Si cela met un peu mal à l’aise au début, il faut avouer qu’il est crédible et que son jeu tout en retenue est émouvant.
Il faut l’avouer: le film repose en majeure partie sur les épaules de Clooney, et, pour moi, de la jeune adolescente qui joue sa fille
J’ai apprécié aussi l’histoire de cette famille bouleversée dont l’équilibre est brisé, ce qui fait monter à la surface les vraies questions, les sentiments les plus authentiques.
Pas de clichés, non plus: les îles que nous voyons ne sont pas sublimées, léchées à la sauce hollywoodienne.
Et puis, il y a le reste.
La voix française de Clooney, que je trouve affreusement ennuyeuse, surtout au début du film alors qu’il parler longuement.
La musique qui, à longueur force de ukulélé , devient  insupportable.
Et ces constants aller-retour entre cette fameuse perspective de vente que le personnage principal doit assumer, et l’émotion engendrée par le drame qu’il traverse.
C’est proche de la réalité, bien sûr, mais cela empêche d’être réellement retourné par le film.
Enfin, je dis cela… mais à côté de moi, j’ai vu quelques larmes…

Bref, le film est un bon film, mais comporte des faiblesses pesantes pour moi, qui plairont sans doute à d’autres.
Reste à savoir le 26 février qui recevra l’Oscar du Meilleur Acteur, sachant que Georges Clooney est en compétition avec Jean Dujardin!

Martine Bernier

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=l1n3Pd5ruSk

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