Fondation Gianadda: Portraits des collections du Centre Pompidou, et déferlante d’émotion

 

 

 

 

 

Photos: Modigliani: Portrait de Dédie, et « La Muse Endormie » de Constantin Brancusi

 

 

 

Je n’attendais rien de particulier de la nouvelle exposition de la Fondation Gianadda, placée sous le thème « Portraits – collection du Centre Pompidou ». 
Et pourtant…
Hier, après mon travail de la matinée, Celui qui m’accompagne et moi avons pris la route de Martigny.
Une journée de soleil et d’arbres en fleurs, parfaite pour retrouver ce lieu que j’aime tant.  
Puis l’entrée dans la salle d’exposition et les premières impressions.

Je ne suis pas sensible à tout ce qui nous vient de l’art moderne.
En matière d’art, ce n’est pas ma période de prédilection.
Pourtant, j’ai été très vite emportée par ces visages qui ont accompagné le XXe siècle.
Avec, comme premier coup de coeur, un magnifique Modigliani, « Portrait de Dédie », dont le modèle serait la femme du peintre.
Au milieu de l’exposition, deux couloirs nous entraînent à chaque fois vers ce que j’appelle la deuxième découverte.
Le premier nous mène vers la suite de l’exposition, le second vers le musée de l’automobile avant lequel une petite salle permet aux visiteurs de visionner un petit film en rapport avec l’exposition.
Sur les murs des deux couloirs étaient accrochées des photos noir-blanc prises par Léonard Gianadda dans les années 50.
Grand reporter, il a sillonné la planète, a rencontré une infinité de gens, célèbres et anonymes.
A travers ces photos se retrouvent déjà sa sensibilité, son affection pour l’humain.
Touche très émouvante: plusieurs photos montrent Annette, son épouse, qui s’est éteinte au mois de décembre dernier. 
Elle était une personne essentielle.

Dans la salle jouxtant celle des oeuvres appartenant à la collection Gianadda, se trouvaient des merveilles.
La sculpture dorée d’un visage endormi aux traits d’une pureté absolue: « La Muse endormie », de Constantin Brancusi, le « Masque de Picasso » avec sa mèche  rebelle recouvrant l’oeil droit, signé par Pablo Gargallo, la très belle « Tête de femme » d’Henri Laurens…
Nous avons suivi le deuxième couloir, découvrant les photos, pour aller regarder le film consacré, cette fois, à la fondation Annette et Léonard Gianadda: « La Mémoire du Coeur ».
Réalisé à l’occasion des Noces d’Or d’Annette et Léonard Gianadda, le 14 octobre 2011, il est d’autant plus bouleversant que Mme Gianadda y est omniprésente, souriante et minuscule à côté de son immense époux.
Je suis sortie de la salle la gorge serrée.
Le film est  touchant, tourné avec pudeur.

Le retour dans la salle principale permet une fin de visite en apothéose.
Avec quel plaisir j’ai retrouve « Diego », la sculpture de Giacometti, et son formidable tableau « Caroline »…
Magritte était là, lui aussi, avec son fameux « Viol », mais, surtout, son « Portrait de Georgette au bilboquet ».
Citer tout ce que j’ai aimé tournerait en liste  fastidieuse, mais je ne peux pas manquer de souligner les Picasso, dont le très beau « Buste de femme », « L’Odalisque à la culotte rouge » de Matisse, « La Femme blonde  » de Marquet,le « Portrait de la baronne Gourgaud à la mantille noire » de Marie Laurencin, « Le portrait de Chaliapine  » de Boris Grigorieff ou le « Portrait de Fernand Fleuret » de Friesz, les Balthus et autres Suzanne Valadon.

J’ai terminé dans la librairie où, comme d’habitude, j’ai trouvé des ouvrages que je découvre rarement ailleurs.
A l’extérieur, les jardins de la Fondation reprenaient vie après l’hiver. 
Nous sommes repartis enrichis, comme à chaque fois.

Si vous pouvez vous déplacer jusqu’à Martigny, ne manquez pas cette exposition de printemps, elle est passionnante…

Martine Bernier

 

Jusqu’au 24 juin 2012

http://www.gianadda.ch 

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