Quand le métier est un bonheur

J’arrive à ce jeudi de l’Ascension en étant toujours sous le charme d’événements déroulés hier.
Un soir, il y a une quinzaine de jours, mon téléphone a sonné vers 20 heures.
A l’autre bout, un collègue journaliste que je n’avais plus entendu depuis fort longtemps.
Nous nous étions croisés une fois, à une époque où nous travaillions tous deux dans le même quotidien romand.
Notre courte conversation  m’avait laissé un souvenir doux.
J’aimais sa plume, l’humanité qu’il arrivait à faire passer dans ses papiers, et je le lui avais dit.
Il n’avait ni la grosse tête, ni un ego surdimensionné, comme on en croise souvent dans notre métier.
La conversation, ce soir-là, s’est réinstallée tout naturellement.
Il m’a expliqué qu’il était rédacteur en chef d’un magazine romand que je lis de temps en temps, qu’il cherchait des plumes pour étoffer son équipe et me proposait de nous rencontrer.
Cet appel m’a profondément touchée.
J’ai beaucoup de travail, ce n’est pas cela qui m’a le plus interpellée, mais le fait qu’en m’appelant ainsi, il me faisait le cadeau de son appréciation face à mon propre travail.
Hier, donc, j’ai pris le chemin de son bureau.
Sur place, j’ai eu l’occasion de retrouver un autre journaliste qui lui aussi a travaillé dans le fameux quotidien dont je parlais plus haut, et qui a toujours été considéré comme un excellent professionnel.
Plus de dix ans après mon départ de ce journal, j’ai pu entendre des collègues me parler de leur propre parcours et me dire que eux aussi étaient en désaccord avec de nombreux points concernant cette entreprise.
L’entretien que j’ai eu ensuite avec le maître des lieux fait partie des plus agréables et des plus authentiques que j’ai pu avoir au sein de mon métier .
Nous avons réalisé que nous étions exactement sur la même longueur d’ondes, que nous appréhendions notre profession de la même façon, que nos ressentis par rapport à la vie en général étaient très proches.
Après près d’une heure et demi d’entretien, je suis ressortie avec, dans ma besace, un premier sujet confié, que j’irai réaliser la semaine prochaine.
Un tout beau sujet comme je les aime… joli cadeau!

J’ai la chance infinie de ne travailler aujourd’hui que pour de belles rédactions, menées par des personnes que j’apprécie et qui traitent de domaines qui me touchent.
Un privilège…

Ce matin, tandis que je termine quelques textes et que je rends l’appartement pimpant, nous nous apprêtons à retrouver ma « famille » bretonne qui débarque pour quelques jours.
La fin de semaine sera placée sous le signe de la tendresse.

Martine Bernier 

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