La magie de l'hyperréalisme

Il est né aux Etats-Unis à la fin des années soixante, ce mouvement qui a toujours fait couler beaucoup d’encre.
Son ambition?
Représenter une photographie de la réalité… une sorte de représentation de la représentation, disent les cours d’Histoire de l’Art.
On l’appelle l’hyperréalisme. 

Prenez une photo, quadrillez-là et reproduisez-la carré par carré sur une toile.
Vous venez de vous initier à l’hyperréalisme, qui a suivi le courant Pop Art.   
Cet effet du réel a ceci de particulier qu’il reconstruit une image avec une précision extrême, sans qu’elle devienne floue.
Les artistes qui se consacrent à cet art créent des tableaux dégageant une atmosphère étrange, presque métaphysique, arrivant à faire perdre le sens de la réalité au travers de leurs sujets si vivants.
Certains de ces peintres, très connus, ont atteint le sommet de leur art.
Comme Chuck Close, qui peint des portraits géants à partir d’une photo d’identité, révélant, lorsqu’on les regarde de près, une structure abstraite composée de points.
Mais le côté le plus spectaculaire du mouvement, celui qui attire le plus le public, ne se niche pas dans la peinture.
L’hyperréalisme se traduit également sous forme de sculptures, si réelles que l’on s’y tromperait…
Ces sculpteurs  proposent des personnages plus vrais que nature, oui, mais d’un point de vue superficiel, dénué de toute profondeur.

Une représentation de l’être humain dans un moment de vie où il n’est pas forcément mis en valeur.
C’est un choix, une forme d’art assez fascinante, poussée à l’excellence par Duane Hanson.
Superficiel, sans doute, mais marquant.

Martine Bernier 

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