Pomme et le Capitaine: Scène de la vie ordinaire…

Entre Pomme et mon Capitaine s’est créée au fil du temps une relation très particulière.
Lorsque le second n’est pas d’humeur, la première vient se réfugier près de moi.
Mais, le plus souvent, lorsque l’humeur est au beau fixe, cela donne lieu à des jeux qui n’en finissent pas.
Comme hier.
L’une de leurs activités récentes favorites est l’attaque de Fort Martine.
Celui qui m’accompagne a découvert voici peu que lorsqu’il fait semblant de me tourmenter, Pomme intervient aussi rapide que l’éclair.
Petite boule noire, elle arrive en courant, s’interpose en posant ses pattes devant sur le genou de mon « agresseur », et jappe s’il le faut pour le faire reculer.
Ce petit bout de chien de sept kilos n’hésite pas à s’attaquer à un monstre de près de deux mètres pour me protéger…
L’initiative lui vaut le respect, l’estime et l’affection renouvelée de Celui qui partage ma vie.
Hier donc, après une petite scène de ce type au terme de laquelle je me suis repliée dans mon bureau, mes deux loustics ont poursuivi leurs jeux.
Je les voyais passer dans le couloir en courant l’un après l’autre.
La premier fois, mon Capitaine poursuit Pomme, la deuxième fois Pomme court après lui…
Ils aboient, rient, jouent… et finissent eux aussi dans mon bureau.
Pomme fonce dans son panier, près de la porte-fenêtre du bacon, s’y couche et croise les pattes, le regard tourné vers  Celui qui m’accompagne, qui, lui, reste près de la porte à la regarder, l’oeil attendri.
Finalement, il lui envoie un baiser théâtral, qu’il souffle vers elle du bout des doigts et me regarde en souriant.
Et là… venant du fond du panier, un énorme soupir lui répond.
Elle a trouvé le moyen d’avoir le dernier mot!

Fou rire général…

Martine Bernier

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