Bernard de Ventadour, le plus grand des troubadours

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Ceux qui se sont penchés sur l’histoire de Bernard de Ventadour estiment qu’il a dû naître vers 1125, en Corrèze, au château de Ventadour.
Fils d’une boulangère et d’un homme d’armes, dit-on.
Mais d’autres pensent qu’il serait le fils du comte Ebles II de Ventadour, appelé « Le Cantador », qui fut lui aussi troubadour.
Le comte avait fondé une école poétique.
C’est, là, à l’abbaye clunisienne du Moustier que Bernard a été instruit.
Là aussi qu’il a été bouleversé par la pureté des chants des moines.
Plutôt que d’endosser la robe de bure, il a choisi de parcourir les routes pour chanter lui aussi… l’amour courtois.
Les troubadours chantaient les jeux poétiques, leur amour pour la « Dame du Seigneur ».
Une démarche qui plaisait d’autant que ces artistes itinérants savaient rester à leur place.Unknown
Bernard séduisait par sa poésie… mais a eu le malheur d’aller trop loin, réclamant un baiser à la femme de son protecteur, Agnès de Montluçon.
La sentence ne s’est pas fait attendre: l’épouse a été séquestrée, et le troubadour chassé de Ventadour.
Dès 1153, il se rattache à la Cour d’Aliénor d’Aquitaine qu’il suivra jusqu’en Angleterre.
Ses chants vont arriver jusqu’à nous.
Quarante-cinq textes rares, poétiques, parfaitement maîtrisés.
Bernard de Ventadour est beau, élégant, il plaît aux femmes.
Sa vie à la Cour d’Aliénor est faite de plaisirs.
Et pourtant, il choisira de la quitter.
Il frappe un jour à la porte de l’abbaye de Dalon, en Dordogne.
Le ménestrel en a fini avec les plaisirs de la vie: il veut terminer sa vie ici, se consacrer à sa vie spirituelle.
Il aura été le plus grand des troubadours, nourrissant ses chansons de ses amours, de ses aventures, de ses expériences.
Et ce que je trouve magique… c’est que ses chansons sont encore chantées aujourd’hui par les spécialistes de la musique médiévale.

Martine Bernier

 

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